Brahim M’Bareck : "Kinross a investi environ 3,8 millions de dollars US pour développer la mine de Tasiast"

lun, 14/09/2020 - 08:22

Brahim M’Bareck : "Kinross a investi environ 3,8 millions de dollars US pour développer la mine de Tasiast"

Eveil Hebdo - Le Vice-président des Relations Extérieures de Tasiast Mauritanie Limited SA. du groupe Kinross, Brahim Ould M’Bareck, a animé une conférence de presse mercredi 9 septembre à Nouakchott à L ‘AMBASSADOR.

D’emblée, il a précisé que ce rendez vous s’inscrit dans le cadre de la « politique d’ouverture et de transparence » vis-à-vis des Médias, des parlementaires, et de la société civile.

Le Vice président également Directeur général de SETSA (Tasiast Sud) a d’abord a fait la genèse du chemin parcouru par Kinross Mauritanie depuis la prise en main de la mine de TASIAST en 2010 et ses perspectives de croissance.

Mettant à profit sa longue expérience dans le secteur minier, à l’aise et en verve, Brahim ould MBarek accompagné de son staff s’est prêté aux nombreuses questions quelquefois complexes des journalistes Mauritanisation » du personnel et des cadres.

Une des questions cruciales soulevées par les hommes des Médias fut la mauritanisation des cadres et du personnel. Ie vice président s’est voulu concret en donnant des chiffres. « Précisément, 1263 Mauritaniens bénéficient d’un emploi direct auprès de TMLSA et 2217 sont employés par des entreprises sous-traitantes a indiqué le Vice président ». Par ailleurs, il note que la mauritanisation du personnel a toujours été un élément essentiel dans la cadre de la coopération entre les deux entités ; Ainsi TMLSA a diminué son effectif expatrié à 71 postes, en 2019, soit 4,5% des 3480 employés de la société. L’objectif est d’atteindre 27 expatriés (hors projets) à la fin de décembre 2020. C ‘était une occasion saisie pour présenter aux hommes des médias les nombreux cadres mauritaniens de haut niveau qui ont participé à la conférence de presse.

Le volet social

S’agissant des mouvements récurrents des travailleurs, Brahim Ould M’Bareck, a estimé que c’est « Querelle de famille » ; « Ces derniers sont dans des bonnes conditions avec des salaires se situant au haut de l’échelle dans le pays et une prise en charge au plan santé..

« Nous faisons tout pour satisfaire nos travailleurs et nous ne comprenons pas cette poussé de fièvre répétitive a ajouté un autre responsable de TASIAST . « Nous donnons par exemple chaque année à 16 travailleurs des billets pour le pèlerinage aux Lieux Saints. Mieux prés de 50% des investissements sociaux vont aux autochtones. En outre, les habitants vivant dans la zone où se trouve le site de la société ont accès à la clinique de Tasiast. « Pour l’eau, par exemple, les contrats sont passés avec des fournisseurs locaux ».

Retombées économiques pour la Mauritanie

Pour le vice président les retombées sont positives ; « Les apports économiques pour la Mauritanie sont également d’importance quand on sait que 820 millions de dollars US ont été payés par Kinross en redevances, taxes et impôts. Entre 2010 et 2019, près de 418 millions de dollars US, en salaires bruts cumulés. Entre 2011 et 2019, en faveur des salariés mauritaniens et 13,3 millions de dollars pour la même période, dépensés en investissements communautaires au nom d’une RSE fondant la responsabilité sociale de l’entreprise auprès des populations vivant dans la sphère de son exploitation mais également d’autres interventions au bénéfice d’autres localités du pays (inondations de Sélibaby, en 2019) ou d’opérations ponctuelles, comme les 38 ambulances livrées récemment au ministère de la Santé ».

IL faut souligner que les mauritaniens ont apprécié et salué ce soutien car la pandémie de la covid 19 est encore là et il faut se dresser contre ce fléau qui touche pratiquement le monde entier.

Développement de la mine

Le vice président a révélé que : « Kinross a investi environ 3,8 millions de dollars US pour développer la mine de Tasiast et améliorer ses infrastructures pour en faire une mine de classe mondiale. » « Il s’agit, essentiellement, d’installations de broyage et de concassage ainsi qu’une usine de traitement du minerai, d’installations de production d’énergie électrique (groupe électrogène de 40 MW), d’une installation de traitement des eaux à partir d’un sondage situé à 70 kilomètres et d’un camp moderne d’une capacité de 3800 lits doté de tous les services nécessaires (santé, alimentation, mosquée, salle de gymnastique ».

Utilisation du cyanure

Sur les dangers que pose l’utilisation du cyanure, un spécialiste souligne : « que les risques sont « minimes », voire inexistants et que l’activité est « suivie par un bureau international et par les services du gouvernement. »

C’est également le cas pour l’utilisation de l’eau à partir d’un champ de captage entre Boulenoir (région de Nouadhibou) et Bénichab (région de l’Inchiri) soumis au contrôle du Centre national de ressources en eau (CNRE).

En outre, les questions environnementales, sont prises en compte en amont et en aval par la société pour le bien des populations locales et des travailleurs ; « Nous surveillons même l’air ».

Raffermir le partenariat

Au lendemain de la signature de l’accord de principe du 15 juin 2020 on a entendu deux sons de cloche : celui de YAHYA OULD WAGHF député, ancien Premier Ministre qui accueillait favorablement cet accord, et le Secrétaire Général de la CGTM qui fustigeait cette signature.

Levant toute équivoque, le Vice président a expliqué les tenants et aboutissants de l’accord de principe signé le 15 juin 2020 entre le gouvernement mauritanien et Kinross, qui balise une nouvelle voie à « une collaboration renforcée et à l’accroissement des investissements de la société. Il a mis également en exergue « la notion gagnant gagnant » avec le rehaussement des royalties versées à la Mauritanie, en fonction de la fluctuation des prix de l’or sur le marché international, et une présence au sein du conseil d’administration de la nouvelle entité dénommée Tasiast Sud ». « Dés lors on passe d’un taux fixe de 3% à des royalties évoluant entre 4 et 6,5% dont le versement est tangible depuis juillet 2020 ». On comprend alors le caractère positif de cet accord.

Si à L’entame de sa conférence, Ould M’Bareck avait déclaré que la société n’a rien à cacher et que les questions trouveront des réponses, de sa part et complétées par des responsables mauritaniens de Kinross présents à ce point de presse on peut dire que le pari est gagné.

IL importe de reconnaître que toutes les interrogations ont trouvé des réponses assez précises. D’ailleurs, par certains aspects, on a décelé la méconnaissance des journalistes sur des questions se rapportant au secteur minier.

Enfin il faut souhaiter que cet exercice va se poursuivre pour appréhender davantage les problèmes, et les réalisations de cette grande de société minière qui devient incontournable dans notre développement économique.

AOB