- Sahara occidental: le Polisario accuse l’ONU de soutenir le Maroc

sam, 27/02/2021 - 20:56

 

Le Journal de Montréal - Un responsable du Front Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, a fustigé l’ONU qu’il accuse d’être responsable de la situation au Sahara occidental, disputé par le Maroc qui en contrôle plus des deux tiers et le Polisario.

« Le Maroc n’aurait pas pu faire ce qu’il a fait sans le soutien de la communauté internationale, le soutien de l’ONU, du Conseil de sécurité ainsi que le secrétaire général de l’ONU », a déclaré ce responsable, Khatri Addouh, lors d’une conférence de presse vendredi dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, au sud de l’Algérie, à l’occasion du 45e anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Après quasiment 30 ans de cessez-le-feu, les tensions ont ressurgi en novembre 2020 quand le Maroc a déployé ses troupes dans la zone tampon de Guerguerat, dans l’extrême sud du Sahara occidental, après qu’un groupe de militants sahraouis a bloqué la seule route vers la Mauritanie voisine.

Depuis, le Polisario se dit « en état de guerre de légitime défense ». Les négociations de paix quadripartites (Maroc, Polisario, Algérie et Mauritanie), menées sous l’égide de l’ONU, sont au point mort depuis mars 2019.

La question du statut du Sahara occidental, considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc au Polisario.

Ce dernier réclame un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, tandis que le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Rabat contrôle environ 80 % de ce vaste territoire désertique, où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années.

Peu avant son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump avait reconnu la souveraineté marocaine sur la totalité du vaste territoire désertique disputé, confortant la position marocaine.

« En réalité, Trump ne fait que rajouter des problèmes à l’administration qui lui succède, c’est-à-dire celle de Biden », a ajouté le responsable sahraoui.

Les Sahraouis espèrent que le nouveau président américain, Joe Biden, reviendra sur cette décision et se conformera au règlement prévu par l’ONU.

AFP