Un cafetier Malien se fait plumer par deux caïds

Abou Cissé - Mansour Dieng et Mourabi Ould El Lekhzine sont de retour en prison. Les deux caïds, originaires de Neteg, quartier périphérique à l’ouest d’El Mina, étaient de retour dans leur fief qu’ils avaient délaissé pendant un bout de temps pour échapper aux harcèlements policiers.

Il y a quelques jours, ils s’étaient attaqués à un Malien, répondant au nom de Bilal, gérant d’une cafétéria. Il était 23 heures passés, selon sa déposition, lorsque les deux malfaiteurs pénétrèrent dans la petite gargotière. A cette heure, Bilal s’apprêtait à fermer.

Il leur dit qu’il descend, mais Mansour et Mourabi insistèrent, arguant qu’ils avaient faim. Deux ou trois autres clients avaient aussi pénétré sur les lieux. Bilal les servit. Après le départ des autres clients, il ne restait que lui et les deux malfrats.

Ils lui brandirent alors leurs couteaux sous le nez et lui intimèrent l’ordre de vider ses tiroirs et ses poches. Paniqué, il s’exécuta. Après leur forfait, les deux bandits sortirent en décampant de toutes leurs jambes poursuivis par Bilal, un bâton entre les mains.

La course poursuite devant une petite foule apeurée, attira l’attention de deux policiers en service au Commissariat d’El Mina 1 qui faisaient leur ronde en civil dans les parages, Daoud et Doumbiya. Ils prirent les deux voleurs en filature et parviendront à coincer Mansour Dieng qui s’était réfugié dans une baraque abandonnée. Menotté il sera conduit au Commissariat. Mourabi avait réussi quant à lui à échapper.

Les policiers n’avaient rien trouvé sur Mansour ni dans la baraque. Il leur déclara que c’est Mourabi qui avait emporté la recette journalière du Malien. Déféré au Parquet de la République auprès du tribunal de Nouakchott, l’Empire Islamique des Sables, il fut entendu par le Procureur de la République qui le déposa en prison. Un mandant de dépôt a été livré contre Mourabi, activement recherché par la police.

Abou Cissé