Les six nouvelles ministres au sein du gouvernement de Hassane Diab. Photo Dalati et Nohra

sam, 25/01/2020 - 22:39

Six femmes ministres, une nette avancée, mais qu’en est-il de leur indépendance ?

 

 

lorientlejour.com

 

GOUVERNEMENT« Aidez-les à réussir, jugez-les sur base des résultats de leurs actions », a écrit sur Twitter le coordonnateur spécial de l’ONU pour le Liban, Jan Kubis.

Anne-Marie El-HAGE | OLJ

femmes dans un gouvernement de vingt ministres, cela représente 30 % de participation, et ce nouveau record ne peut qu’être salué, même s’il reste bien en deçà des revendications des féministes nouvelle génération qui réclament la parité absolue. L’attribution du portefeuille de la Défense à une femme, Zeina Acar Adra, qui est également vice-Première ministre (proche du chef de l’État, grecque-orthodoxe), est aussi une première, compte tenu que c’est la deuxième fois, après Raya el-Hassan à l’Intérieur, qu’une Libanaise accède à un ministère régalien suprêmement viril. C’est immanquablement le résultat d’une longue lutte féministe pour une participation conséquente de la femme en politique et dans les postes de pouvoir.

Une participation qui a pour objectif non seulement d’atteindre la parité dans la vie publique, mais de peser dans la balance pour obtenir l’égalité des droits.

Car la femme libanaise est toujours considérée comme citoyenne de seconde zone. Dans sa vie familiale, elle est victime de discrimination, compte tenu que les questions de statut personnel sont régies par les communautés religieuses et leurs lois patriarcales.

Elle ne peut non plus transmettre sa nationalité à ses enfants et à son mari étranger. Pour ne citer que ces deux exemples.