Avec la mort de Kobe Bryant, le basket perd l’un des plus grands joueurs de son histoire

lun, 27/01/2020 - 23:48

 

L’ex-joueur des Los Angeles Lakers et légende de la NBA est mort à 41 ans dans un accident d’hélicoptère avec huit personnes, dont sa fille.

Par Clément Martel     Kobe Bryant salue la foule en match NBA à Toronto, le 7 décembre 2015. TOM SZCZERBOWSKI / USA TODAY SPORTS

Le « Black Mamba » n’est plus et la sidération est immense. « Mon esprit s’emballe et je suis incrédule », résume l’ancienne gloire des Lakers Magic Johnson sur Twitter.

Dimanche 26 janvier, l’ancien champion américain de basket Kobe Bryant est mort, à 41 ans. Son hélicoptère, le « Mamba Chopper », qu’il avait tant de fois emprunté pour faire la navette entre son domicile et l’antre des Los Angeles Lakers, sa franchise de toujours, s’est écrasé dans les collines de Calabasas, au nord de la métropole californienne. Aucun des neuf passagers, dont le joueur et sa fille Gianna, 13 ans, n’a survécu. Et l’un des plus grands basketteurs de l’histoire, à la carrière en clair-obscur, s’en est allé.

« Cher basket-ball… » En novembre 2015, c’est dans une missive publiée sur The Players’ Tribune, que Kobe Bryant annonce sa retraite des parquets à venir. Embarqué dans une tournée d’adieux, il y relate son coup de foudre pour son sport depuis l’âge de 6 ans. Car Kobe Bryant a toujours aimé raconter des histoires, à commencer par la sienne.

Fils d’un basketteur à l’éphémère carrière en NBA, Kobe Bean Bryant grandit là où les contrats de son père l’amènent. En Italie, d’abord, où le gamin se dote de solides fondamentaux, un court passage par Mulhouse, avant de s’enrôler dans un lycée de Philadelphie. Meilleur lycéen du pays, il saute la case université pour s’inscrire, à 17 ans, à la Draft NBA, cette loterie permettant aux plus mauvaises équipes de récupérer les meilleurs jeunes. Sélectionné en treizième position par les Charlotte Hornets, il est immédiatement transféré aux Los Angeles Lakers, l’une des plus grandes équipes de la Ligue. Selon son biographe, Roland Lazenby, ce changement d’adresse – et de marché – a été manœuvré en sous-main par Adidas, son sponsor, en quête du nouveau Michael Jordan.

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« Kobe conforme » de Jordan

Michael Jordan et Kobe Bryant en match all-star NBA à Atlanta (Géorgie), le 9 février 2003. ALAN MOTHNER / REUTERS

« Kobe conforme » de Jordan – au point d’en apprendre les gestes en match –, Bryant est le joueur à avoir volé le plus près de « His Airness ». Elégant sur le parquet, infatigable compétiteur, ses arabesques aériennes lui valent de décrocher le Slam Dunk Contest dès sa première année dans la Ligue. « Ça ne me dérange pas qu’on me compare à Jordan. J’ai l’intention d’être aussi bon que lui », assure-t-il. Mais l’apprentissage du jeu NBA prend du temps pour l’impétueux jeune homme.

Formant un duo de choc avec le surpuissant pivot Shaquille O’Neal, Kobe peine à trouver sa place dans le collectif des Lakers. Capable de flambées subites, il peut aussi agacer son entraîneur en ne respectant pas les consignes pour prendre un tir risqué. Mais sous les ordres de Phil Jackson, ancien coach de Jordan, les « Angelenos » remportent trois titres d’affilée, entre 2000 et 2002. Triple champion NBA à 24 ans, Bryant regrette de devoir partager la lumière avec le grand « Shaq ». Car le soliste veut gagner, mais aussi prouver qu’il peut porter une équipe.

 

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