Cybercriminalité : les banques ouest-africaines mal protégées

lun, 20/01/2020 - 22:02

JEUNEAFRIQUE

Par - à Casablanca

Selon les analystes de l’entreprise marocaine Dataprotect, les banques subsahariennes sont particulièrement vulnérables aux cyberattaques (fraudes à la carte bancaire, hameçonnage, intrusions…), notamment faute d’investissements dans la cybersécurité et de personnel qualifié.

Si le coût de la cybercriminalité est estimé à 3,5 milliards d’euros en Afrique – contre 528 milliards d’euros au niveau mondial -, cela ne veut absolument pas dire que l’Afrique résiste mieux que les autres continents au défi de la cybersécurité. Au contraire, selon les analystes de l’entreprise marocaine Dataprotect, fondée par Ali El Azzouzi, qui se sont penchés sur la situation des 148 banques provenant des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et de trois pays d’Afrique centrale (le Gabon, la Congo et la RDC). 21 établissements bancaires ont participé, directement ou indirectement, à cette enquête baptisée « La fraude bancaire en Afrique subsaharienne ».

Plus de 85 % de ces institutions financières déclarent avoir déjà été victimes d’une ou plusieurs cyberattaques ayant entraîné des dommages, parfois à répétition. Il s’agit d’abord de fraudes sur les cartes bancaires (dans 30 % des cas) ou de hameçonnage – une méthode qui consiste à pousser la personne à révéler ses informations personnelles et qui représente aussi le tiers des cyberattaques.