Une trentaine de blessés dans des affrontements entre deux communautés dans l’est mauritanien

ven, 13/03/2020 - 10:23

Une trentaine de blessés dans des affrontements entre deux communautés dans l’est mauritanien

- Des affrontements ont opposé deux communautés vivant dans l’extrême est de la Mauritanie, faisant une trentaine de blessés dont certains dans des situations Saharamédias inquiétantes, selon un communiqué publié par les autorités locales dont Sahara Medias a reçu une copie.

Selon les autorités ces affrontements ont eu lieu mercredi dans la localité d’OUM ROUKBA, située à 120 kilomètres au sud-ouest de la ville de Oualata, dans la wilaya du Hodh Chargui.

A l’origine de la rixe la tentative de l’une des communautés de creuser un puits traditionnel non loin d’un autre déjà existant.

Selon les autorités administratives et sécuritaires qui sont intervenues dès le début des affrontements, une trentaine de personnes ont été blessées dont 11 sont dans une situation grave.

Ceux-ci ont été évacués au centre médical de la ville de Néma exceptés quatre qui ont été évacués vers l’hôpital de Kiffa.

Les autorités ont précisé qu’elles ont dépêché le 29 février dernier des éléments de la garde nationale afin de démolir les travaux qui ont été réalisés afin de mettre fin au différend.

Les autorités ajoutent qu’après avoir reçu le 3 mars une plainte pour menaces du nommé Sid’Ahmed O. El Moctar contre Sid’Ahmed O. Elemine, des éléments de la gendarmerie nationale s’est rendue sur place et a arrêté O. Elemine et déféré devant le procureur de la république à Néma qui l’a placé sous contrôle judiciaire.

Le 9 mars Sid’Ahmed O. El Moctar s’est de nouveau présenté aux autorités pour porter plainte contre quatre personnes qui auraient agressé son frère.

Des gendarmes se sont rendus sur place, entrepris une enquête à l’issue de laquelle ces hommes ont été arrêtés.

Les autorités ajoutent par ailleurs que le Hakem de Oualata se trouve depuis mercredi sur place accompagné des responsables des unités de la gendarmerie et de la garde nationale, appuyés par une unité d’intervention et de maintien de l’ordre des chameliers de la garde nationale et d’autres éléments pour rétablir l’ordre et la sécurité dans la localité.

Les autorités ont enfin déclaré que ces évènements douloureux ne font que renforcer la détermination des pouvoirs publics de poursuivre le processus engagé celui de bannir toutes les manifestations de discorde et de l’intolérance quel qu’en soit l’origine, tel qu’exigé dans différentes circulaires adressées par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation aux autorités administratives et sécuritaires.

Les autorités ont enfin ajouté qu’une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités et sanctionner les fautifs conformément aux lois et textes en vigueur.