Israël : les travaillistes se joignent au gouvernement de Nétanyahou et Gantz

lun, 27/04/2020 - 11:39

Le Parti travailliste, longtemps au pouvoir en Israël mais en déclin ces vingt dernières années, n’a obtenu que trois sièges sur les 120 que compte le Parlement.

Le Monde avec AFP 

Le Parti travailliste israélien a voté, dimanche 26 avril, en faveur de son entrée au gouvernement d’union, qui doit voir le jour en vertu d’un accord conclu entre le premier ministre de droite, Benyamin Nétanyahou, et son ancien rival centriste Benny Gantz.

Les membres de la convention du parti ont voté par 64,2 % en faveur de cet accord prévoyant la mise en place d’un gouvernement qui sera dans un premier temps dirigé par M. Nétanyahou puis par M. Gantz.

L’accord, paraphé la semaine dernière après seize mois de crise politique et trois scrutins n’ayant pas réussi à départager MM. Nétanyahou et Gantz, prévoit la tenue d’élections dans trois ans. Le gouvernement sera composé de 32 ministres pour les six premiers mois, afin d’affronter la pandémie de Covid-19, puis de 36 ensuite, soit le cabinet le plus nombreux de l’histoire d’Israël.

Partage du pouvoir

M. Nétanyahou, dont le procès pour corruption a été reporté à cause de la crise sanitaire, sera premier ministre pendant les dix-huit premiers mois, après quoi il sera remplacé par Benny Gantz.

Les deux camps se partageront équitablement les ministères, avec les portefeuilles de la défense et de la justice pour M. Gantz et ses alliés, et ceux des finances et de la santé pour le camp de M. Nétanyahou.

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Le dirigeant du Parti travailliste, Amir Peretz, avait signé un accord avec M. Gantz et accepté de faire partie du gouvernement. En dehors de M. Peretz, un seul des deux autres élus de la formation de gauche a souhaité rejoindre la coalition. Deux portefeuilles, celui de l’économie et celui des affaires sociales, devraient leur être confiés.

Le Parti travailliste, longtemps au pouvoir en Israël mais en déclin ces vingt dernières années, n’a obtenu que trois sièges au sein d’une union de trois formations aux élections de mars, sur les 120 que compte le Parlement. « Nous ne nous joignons pas à un gouvernement de droite, a affirmé après le vote M. Peretz, mais à un gouvernement d’union avec une rotation. »

Le Monde avec AFP