Ouverture de la conférence sur la revitalisation des deux processus Nouakchott-Djibouti

lun, 06/11/2023 - 11:36

Les travaux de la conférence sur la revitalisation des deux processus Nouakchott-Djibouti ont débuté ce dimanche à Nouakchott.

Cette rencontre, à laquelle participent des représentants de haut niveau des pays africains, vise l’amélioration de l’échange de renseignements en vue de renforcer la sécurité dans les régions du Sahel, du Sahara et de la Corne de l’Afrique.

Dans le discours qu’il a prononcé, lors de l’ouverture de la conférence, le ministre de la Défense nationale, M. Hanana Ould Sidi a déclaré lancement de ces deux processus par l’Union africaine vise à renforcer la coopération en matière de sécurité et de renseignement dans le but de lutter contre le terrorisme, l’extrémisme et la criminalité transfrontalière.

Il a souligné que les circonstances actuelles sont plus complexes et plus difficiles que les circonstances qui ont entouré la mise en place de ces deux processus, car, dit-il, l’activité des groupes terroristes s’est renforcée dans les pays africains qui étaient à l’abri des groupes terroristes, et plusieurs pays africains dans différentes régions ont connu diverses crises, ce qui nécessite de renforcer la coordination et la coopération entre les services de sécurité et de renseignement au sein de chaque région et entre les différentes régions.

M. Hanana Ould Sidi a affirmé que conformément aux orientations du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, la Mauritanie œuvre pour relever les défis à travers le renforcement de la coopération en matière de sécurité, le contrôle des frontières, le renforcement des capacités militaires ainsi que la valorisation et le renforcement des partenariats militaires.

“La Mauritanie compte beaucoup sur les résultats de cette conférence d’une manière qui rend ces deux axes plus efficients et efficaces”, a-t-il assuré.

De son côté, le porte-parole de l’Union Africaine (UA), M. Sergio Ba, directeur de la gestion des conflits a exprimé l’appréciation de l’UA pour la relance de ces deux axes pour faire face aux défis sécuritaires, saluant le rôle de la Mauritanie dans la gestion de ces défis. Il a souligné la nécessité de réfléchir à la mise en place d’un mécanisme pour faire face à la détérioration de la situation dans ces domaines, notant l’efficacité des orientations fournies par les partenaires.

M. Sergio Ba a souhaité une activation et une intégration entre les différents pays du continent pour limiter le rôle des organisations terroristes.

Pour sa part, la Secrétaire exécutive de l’unité de renseignement de l’Organisation, Zeinab Ali Kotogo a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts pour renforcer la sécurité dans ces axes afin de relever les défis existants.

Le directeur général de la sécurité extérieure et de la documentation au ministère de la Défense nationale a évoqué l’importance de l’étude des concepts de sécurité et de développement pour assurer la sécurité dans les régions du Sahel et de la Corne de l’Afrique.

Il a souligné la nécessité d’œuvrer à la coordination des efforts pour assurer la sécurité dans cette région qui n’est pas isolée du monde et qui connaît de nombreuses crises.

Dans une déclaration à l’AMI, Mme Khadijetou M’barek Fall, ambassadrice de Mauritanie en Éthiopie et représentante de la Mauritanie auprès de l’UA a souligné que l’activation de ce processus à partir de Nouakchott n’est pas arbitraire, car, dit-elle c’est de cette ville, qu’il est né à l’initiative de l’Union africaine, et c’est parce que la Mauritanie est l’un des pays les plus sûrs et les plus stables.

Elle a révélé que cette rencontre, qui sera suivie d’une réunion au niveau ministériel est marquée par la participation de représentants de plus de vingt pays africains, d’organisations actives dans ces domaines et de hauts responsables de l’Union africaine tels que la Commission pour la paix et la sécurité et le Secrétariat exécutif du renseignement africain.

L’ambassadrice a enfin affirmé que les crises auxquelles le monde est confronté, en particulier la région du Sahel, sont la principale motivation de l’Union africaine pour activer ces mécanismes, qui ont été gelés au cours des dernières années.