Fuites au bac ou sabotage des actions du gouvernement en matière d’éducation ?

mar, 23/06/2015 - 11:25

Les candidats au Baccalauréat pour la série D session juin 2015 se pencheront sur l’épreuve de Physique et de chimie à partir du lundi 22 juin selon les responsables du secteur de l’éducation nationale dans différents centres d’examens à l’intérieur qu’au niveau de la capitale au motif de fuites de cette dernière.

Sans tarder, le responsable du service des examens et d’évaluation, sur le plateau de la télévision nationale avait confirmé, la fuite de l’épreuve de la physique-chimie pour la série scientifique à la première session du baccalauréat 2015.

Ould Meguett avait déclaré auparavant que toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement de cet examen national de dire qu’une enquête est ouverte et les responsables de la fuite seront punis selon la loi.

Dans ce contexte, deux partis politiques et le syndicat national de l’enseignement secondaire ont dénoncé les magouilles et le laxisme qui ont caractérisé le déroulement de cet examen national.

Mais reste à savoir si la déclaration du responsable du service d’examens et d’évaluation, celles des politiques et celle du syndicat suffisent pour apaiser les esprits ou faire confiance surtout quand on sait que des parents d’élèves magouillent au haut niveau et dans des centres d’examens des enseignants sans vergogne, aidés par des chefs de centres laxistes, laissent les candidats utiliser toutes sortes de téléphones pour tricher.

Pire certains enseignants se permettent de corriger au tableau pour des élèves et d’autres, à défaut de servir de transporteurs de papiers de triches utilisent leurs téléphones pour envoyer par messages des corrigés aux candidats. C’est dans ces conditions que sont organisés le concours d’entrée en 6ème, le BEPC et maintenant le Bac.

En attendant de trouver le coupable, il faut oser dire que la responsabilité est à différents niveaux. Il y a fuite oui mais il n'y a pas que fuite. Le laisser-aller et laxisme des enseignants choisis pour la surveillance ne sont pas de nature à empêcher la triche. Car il est écrit noir sur blanc sur les convocations des surveillants qu’il est interdit aux élèves l’utilisation de téléphones et on le retrouve en salle. Et alors si ce n’est par complicité et laxisme ?

Dans sa déclaration, le SNES saute sur la défense d’intérêts égoïstes en parlant de professeurs qui doivent être choisis comme correcteurs alors que le mal de l’enseignement est ailleurs et à tous les niveaux.

Le moins qu’on puisse dire que les épreuves du BEPC, de la Physique et de la Chimie au Bac pour la série D comme d’autres ont été traités par les candidats dans des conditions de triches ou douteuses soit par l’utilisation des téléphones ou par d’autres moyens pour lesquels les surveillants et leurs chefs de centres ont joué un rôle de premier plan.

S’il y a fuite d’épreuves, il y a aussi magouille, laxisme et complicité visant à saboter l’action du gouvernement en matière d’éducation en cette année 2015, année de l’enseignement sans les enseignants. En un mot un défi pour les responsables du secteur de l’éducation que des magouilleurs, des tricheurs et de laxistes achèvent au vu et au su de tout sans mot dire.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako