Histoires de succès: Zeinabou, gérante de cyber et formatrice, Ousmane, un savetier à la tête d’une grande cordonnerie

ven, 29/03/2019 - 10:06

nitiatives News - Partir de presque rien et devenir entrepreneur. C’est l’histoire de deux résidents de Kiffa. Un homme et une femme qui ont eu foi au travail pour se réaliser. Ousmane Fatama est une figure de Kiffa que bien de générations ont connue. C’est aux débuts des années 80 que lui est venu l’inspiration de faire le petit métier de savetier. Un marteau, une boite de colle, du caoutchouc, tels ont été ses outils de départ il y a trente ans. Aujourd’hui, son atelier a grandi. Zeinabou est une jeune femme venue à Kiffa. Après une seule tentative au bac, elle a choisi le pragmatisme. Faire une formation pour intégrer la vie active. L’appétit est venue en apprenant. Aujourd’hui son cyber trône au centre de la ville et devient le pôle d’attraction des jeunes qui ont une passion pour l’informatique. "J’ai débuté, par la grâce de Dieu avec 500 UM (50 MRU actuel)." Ousmane Fatama est cordonnier qualifié qui au bout de trente ans a vu ses efforts payés. Un grand atelier et une boutique sont devenus les symboles de son succès. Entre confection et vente de chaussures de qualité, l’homme s’estime heureux. Il pense pouvoir faire encore mieux si ses moyens étaient soutenus. « Je voudrais conseiller à tous les jeunes qui sont intéressés de venir se former ici. Nous sommes en mesure de faire beaucoup de choses. Mais ce sont les outils qui nous manquent. Nous n’avons pas de machines. Et nous sollicitons de l’aide. Je me rappelle qu’au temps des événements (1989), il n’y avait pas de cordonnier réparateur de chaussures. A l’époque, il n’y avait pas de boutiques à Kiffa, rien que des cantines sur cet axe. J’ai débuté, par la grâce de Dieu avec 500 UM (50 MRU actuel). J’ai acheté un marteau à 100 UM, une boite de colle, à 100 UM, du caoutchouc à 100 UM. Aujourd’hui, Alhamdoulillahi, voilà le résultat. » "J’ai été formée en bureautique et par la suite l’idée m’est venue de mettre en place un centre de formation en informatique. Cela doit montrer aux jeunes que même si on n’a pas le bac, il y a des opportunités qu’ils peuvent saisir." Et nous sollicitons de l’aide. Je me rappelle qu’au temps des événements (1989), il n’y avait pas de cordonnier réparateur de chaussures. A l’époque, il n’y avait pas de boutiques à Kiffa, rien que des cantines sur cet axe. J’ai débuté, par la grâce de Dieu avec 500 UM (50 MRU actuel). J’ai acheté un marteau à 100 UM, une boite de colle, à 100 UM, du caoutchouc à 100 UM. Aujourd’hui, Alhamdoulillahi, voilà le résultat. » "J’ai été formée en bureautique et par la suite l’idée m’est venue de mettre en place un centre de formation en informatique. Cela doit montrer aux jeunes que même si on n’a pas le bac, il y a des opportunités qu’ils peuvent saisir." Zeinabou Mint Mohamed Ould Cheikh Soueidatt est une jeune femme qui ne s’est pas laissé abattre par un échec au Bac. Comprenant très tôt que les portes du succès sont multiples, elle a découvert « son but ». Elle a travaillé pour le réaliser. Aujourd’hui cette self-made-woman tient un cyber à Kiffa. Un espace très fréquenté qui lui sert de centre de formation pour les jeunes épris d’informatique. Son histoire se veut un exemple pour les jeunes… « Je voudrais vous parler de cette initiative qui concerne cet espace de formation des jeunes filles et garçons. Je fais partie des jeunes arabisants qui ont fait l’école mais n’ont pas eu la chance d’avoir le bac. J’ai donc embrassé ce domaine, la bureautique en particulier. C’était en 2011-2012. J’ai rencontré un formateur que je remercie infiniment au passage. Il s’appelle Abdoulaye Niang Tounkara. C’est grâce à lui que j’en suis arrivé à ce stade. J’ai été formée en bureautique et par la suite l’idée m’est venue de mettre en place un centre de formation en informatique. Cela doit montrer aux jeunes que même si on n’a pas le bac, il y a des opportunités qu’ils peuvent saisir. Mon formateur m’a appris la maintenance, les bases du réseau, etc. Si bien que je devenais capable de résoudre un certain nombre de problèmes liés à la pratique des TIC de façon autonome. Tout ceci grâce à Abdoulaye Niang Tounkara. J’avais des hésitations, il m’a donné un soutien moral et des conseils encourageants qui m’ont permis d’avoir confiance en moi. Aujourd’hui, je suis en mesure de former des jeunes filles qui ont abandonné l’école pour une raison ou une autre. Certains ont eu des opportunités d’emploi dans des banques, dans des pharmacies et dans d’autres établissements et surtout dans des domaines nécessitant des connaissances en informatique. Nous faisons également de la prestation de services pour toute organisation qui sollicite le travail de nos équipes. »