Conférence de paix sur la Libye à Berlin : "Pourquoi le Congo et non la Tunisie ?"

sam, 18/01/2020 - 11:49

Source : franceinfo AfriqueRédaction AfriqueFrance Télévisions

La Tunisie partage une frontière de près de 500 km avec la Libye. La presse tunisienne s'interroge. Le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel au Kremlin, le 11 janvier, pour discuter des crises en Syrie, Libye, Ukraine, ainsi que de l'escalade récente des tensions Iran-États-Unis. (SERGEY GUNEEV / SPUTNIK)

 

Ce que l'on sait de la tentative d'intrusion de manifestants dans un théâtre parisien, où Emmanuel Macron était présent   "Le Congo prendra part au congrès de Berlin pour la Libye… Et pas la Tunisie !", s’indigne Tunisie numérique.

 "Si cette exclusion témoigne d’une chose, c’est bien de l’échec et la faillite de la diplomatie tunisienne. Une diplomatie qui a réussi en à peine deux mois, à isoler le pays de la communauté internationale et de son environnement, aussi bien géographique que culturel et économique", se désole le média.

 

Qui sera présent le 19 janvier à Berlin ? Plusieurs pays y seront représentés, dont la Russie, la Turquie, les Etats-Unis, la Chine, l'Italie et la France, l’Egypte, l’Algérie, les Emirats arabes unis, les deux protagonistes de la crise libyenne, le maréchal Haftar et Fayez Sarraj (la présence de ces derniers n'est pas, à ce stade, confirmée). Mais pas la "Tunisie qui sera la première concernée par la guerre aux portes de ses frontières et qui sera appelée à gérer cette situation et ses retombées", insiste Tunisie numérique.

"Berlin n’a pas daigné inviter la Tunisie"

La presse tunisienne rappelle que la chancelière Angela Merkel a invité le président Kaïs Saïed en Allemagne pour une visite d'Etat. "Or, (..) il n’a jamais été question de la participation de la Tunisie à la conférence de Berlin, du moins du côté de l’Allemagne.

La visite du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à Tunis en octobre 2019, avait été l’occasion de clarifier les choses des deux côtés et malgré l’insistance de la partie tunisienne, Berlin n’a pas daigné inviter la Tunisie", constate Tunis Webdo