Le Monde Afrique - Enlevés en décembre 2018 au Burkina Faso, l’Italien Luca Tacchetto et la Canadienne Edith Blais ont été retrouvés vivants et en bonne santé vendredi 13 mars dans le nord-est du Mali.
Recueillis vendredi après-midi par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) après avoir recouvré la liberté, ils sont arrivés samedi midi à l’aéroport de Bamako. Ils devaient être remis aux autorités maliennes, en présence des représentants diplomatiques de leurs pays respectifs, selon l’ONU.
Ni les circonstances de leur libération ni les conditions dans lesquelles ils se sont retrouvés aux environs de Kidal (nord-est du Mali), à près d’un millier de kilomètres du lieu de leur enlèvement, n’étaient encore clairement établies.
Le couple aurait réussi à échapper à ses ravisseurs près de Kidal, selon des informations préliminaires fournies par le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif. Ils se sont ensuite fait conduire auprès des casques bleus de la Minusma.
Edith Blais, originaire de Sherbrooke, ville située à 150 km à l’est de Montréal, et Lucas Tacchetto, originaire de Venise, avaient disparu le 15 décembre 2018 alors qu’ils traversaient en voiture le Burkina Faso, un pays où les actions menées par des groupes djihadistes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique se sont multipliées ces dernières années.
Vérification de température
Agé d’une trentaine d’années, le couple est apparu samedi souriant et vaguement désorienté, en particulier quand les responsables maliens, onusiens et canadiens venus les accueillir leur ont présenté le coude plutôt que de leur tendre la main, en leur expliquant cordialement les règles imposées par l’épidémie due au nouveau coronavirus. Une employée des services sanitaires portant un masque, des lunettes et une combinaison de protection a d’ailleurs pris leur température.
Les deux ex-otages, en tee-shirts blancs, ne se sont pas exprimés devant les quelques journalistes présents. Ils devaient ensuite se rendre au palais présidentiel malien, avant d’être rapatriés.
Le Monde avec AFP