Trois gendarmes burkinabè ont été tués dimanche dans une attaque à l’explosif à Gomboro, localité située dans la région de la boucle du Mouhoun (nord-ouest du Burkina Faso), a-t-on appris de sources sécuritaires.
“Une patrouille de gendarmerie a été la cible d’une attaque à l’engin explosif ce dimanche matin sur l’axe Gomboro-Garkéré”, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
“Le bilan (de l’attaque) est de trois éléments tués et trois autres blessés qui ont été évacués pour une prise en charge”, a ajouté cette source, précisant qu’une opération de ratissage était en cours dans la zone.
“Deux gendarmes sont morts et quatre ont été blessés sur le coup. C’est plus tard qu’un des blessés a succombé”, a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant cette attaque.
Les attaques avec des engins improvisés se sont multipliées depuis 2018 au Burkina, coûtant la vie à près de 150 personnes, selon un décompte de l’AFP. Ces attaques sont souvent couplées à des embuscades.
Quatre militaires burkinabè avaient été tués et huit blessés au début du mois dans deux explosions de bombes artisanales au passage de leurs véhicules dans le Nord.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait près de 800 morts et près de 800.000 déplacés depuis 2015.
L’ensemble du Sahel est touché par les violences jihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, qui ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
AFP