Hama Amadou, le 15 juin 2014, à Niamey. BOUREIMA HAMA / AFP
Texte par :RFI
En compagnie de 1540 détenus, l'opposant nigérien Hama Amadou a bénéficié d’une remise gracieuse de peine par le président Issoufou Mahamadou. Après s’être exilé en France, il était rentré de son propre gré au Niger pour purger le restant de sa peine d’un an de condamnation dans l’affaire dite de trafic de bébés nigérians.
C’est en homme libre que Hama Amadou a quitté la prison de Filingué, en compagnie de ses fidèles lieutenants venus l’accueillir. Sur la liste des graciés transmise par le ministère de la justice et lue à la radio nationale, Hama Amadou figure à la 1 035e position sur les 1 540 détenus, tous libérés, selon le président Mahamadou Issoufou dans son dernier message à la nation, pour des raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d’arrêt au vu de l’avancée fulgurante de la pandémie du coronavirus.
L’annonce de sa libération a été saluée par de nombreux Nigériens qui s’y attendaient. Sur les réseaux sociaux, les militants de l’opposition et particulièrement ceux de son parti, le Moden Fa Lumana, on se congratule.
Une fois rentré chez lui, à Niamey, Hama Amadou, doit adresser, selon le député Soumana Sanda, un message de sensibilisation contre le coronavirus et demander à ses militants de rester chez eux pour ne pas exposer les Nigériens. Lui-même respectera les consignes et se confinera volontairement, selon le député.
À 71 ans, Hama Amadou est déchu de tous ses droits civiques à cause de sa condamnation. Selons des sources judiciaires, il ne peut plus diriger un parti politique et ne peut plus voter ou être élu, à moins d’une réhabilitation par le président de la République.