Depuis le confinement provoqué par le coronavirus, le télétravail se développe considérablement (image d'illustration). Getty Images/Digital Vision/Fred Froese
Par :Dominique Desaunay
La pandémie de Covid-19 a intensifié les usages du travail à distance dans de nombreuses entreprises. Certaines plateformes en ligne, qui étaient jusqu’à présent réservées aux jeux, proposent leurs services aux travailleurs confinés. C’est le cas de Shadow qui offre de se connecter à un ordinateur surpuissant dématérialisé, permettant de lancer n’importe quelle application professionnelle sur tout type d’écran, de smartphone, d’ordi ou de télévision connectée.
En France comme dans de nombreuses régions du monde, le smartphone figure en tête de liste des systèmes informatiques employés dans un cadre professionnel. Selon une étude réalisée par l'institut Ifop, 62 % des télétravailleurs utilisent leur mobile depuis le début du confinement pour naviguer sur Internet, consulter et rédiger des courriels ou correspondre avec leurs collègues par messagerie instantanée comme Whatsapp, Facebook Messenger, et bien d’autres. Mais aussi performants soient-ils, nos mobiles sont incapables de faire tourner à distance des logiciels professionnels qui exigent de recourir à un ordinateur complet et surpuissant. Pourtant, les « gamers » du monde entier jouent déjà directement depuis une tablette, un smartphone ou une télévision connectée, sans avoir à télécharger de programmes ou posséder un matériel performant et donc coûteux. Leur secret ? Ils se connectent à des machines virtuelles distantes installées dans les centres de serveurs informatiques qui leur délivrent une puissance numérique considérable. « Des dispositifs en ligne qui conviennent aussi aux activités professionnelles » constate Florian Giraud, directeur du développement de l’entreprise française Shadow, qui propose depuis peu, ces ordinateurs de gamers aux télétravailleurs confinés à leur domicile.
Le service en ligne de Shadow n’est, en revanche, pas gratuit. Il prend la forme d’un abonnement avec un prix de base d’environ 14 euros par mois. Concrètement, vous installez vos logiciels professionnels sur les machines de Shadow équipées des composants les plus récents, comme s’il s’agissait de votre propre ordinateur avec en prime un stockage de donnés plus que suffisant. L’ordi virtuel se pilote alors à travers n’importe quel type d’écran à la condition d’être connecté au Web. Avec le confinement, nous assistons peut-être ainsi à l’éssor d’une informatique « fantôme » omniprésente et disponible à chaque instant. Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr
, l’essor de l’informatique fantôme