Malawi : le nouveau président place son mandat sous le signe de la lutte contre la corruption

mar, 07/07/2020 - 11:28

 Malawi : le nouveau président place son mandat sous le signe de la lutte contre la corruption

Agence Ecofin - A l’occasion d’une sobre cérémonie d’investiture ce lundi 6 juillet 2020, le nouveau président du Malawi, Lazarus Chakwera, s’est engagé à « nettoyer les décombres de la corruption » dans le pays.

Le nouveau président du Malawi, Lazarus Chakwera (photo), s’est engagé à mener une lutte sans merci contre la corruption qui mine le pays. C’était à l’occasion de son discours d’investiture effectué ce lundi 6 juillet 2020 au siège des Forces de défense du Malawi à la périphérie de Lilongwe, la capitale du pays.

« Ce n'est un secret pour personne que nous avons eu une administration après l'autre déplaçant toujours ses objectifs aux prochaines élections, promettant la prospérité, mais générant la pauvreté [...] promettant la bonne gouvernance, mais engendrant la corruption », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « avant de commencer à reconstruire, nous devons nettoyer les décombres de la corruption, car elle a laissé nos impôts en ruine ».

Initialement prévue dans un stade de 40 000 places dans la capitale Lilongwe, la cérémonie d’investiture s’est finalement tenue de façon très sobre en raison de la pandémie de covid-19. Elle a toutefois été retransmise à la télévision et à la radio permettant aux populations de la suivre en direct.

Déclaré perdant au terme de l'élection présidentielle du Malawi, il y a quelques semaines, Lazarus Chakwera a été annoncé vainqueur, le 27 juin, après une procédure judiciaire qui a conduit à la reprise de l'élection. Un scrutin qu’il a remporté avec 58,57 % des suffrages.

Classé au 23e rang des pays d’Afrique subsaharienne en matière de corruption dans le classement 2020 de Transparency International, le Malawi a à plusieurs reprises été secoué par des scandales de ce genre. En 2019, l’ancien président, Peter Mutharika s’est retrouvé impliqué dans une affaire de pots-de-vin, soupçonné d’avoir reçu plus de 200 000 $ d’un homme d’affaires qui a décroché un contrat de plusieurs millions $.

Par Borgia Kobri