Delphine Ernotte (ici en 2015) est reconduite à la tête de France Télévisions jusqu'en 2025. RFI / Edmond Sadaka
Texte par :RFI
Préférant Delphine Ernotte à sept autres candidats, les sages du Conseil supérieur de l'audiovisuel ont fait le choix de celle qui connaît bien le groupe, dans un contexte social qui risque de se durcir à la rentrée.
Première femme nommée à la présidence des télévisions publiques en 2015, Delphine Ernotte est également la première présidente à être nommée pour un deuxième mandat.
Et pourtant, cette ingénieure centralienne de 54 ans a, au départ, beaucoup agacé, bousculé les producteurs et les partenaires sociaux. En cause notamment, le vaste plan de renouvellement de France Télévisions lancé fin 2018, avec, à la clé, 2 000 départs et le recrutement de nouveaux talents, en misant sur le numérique. Sous son premier mandat sont lancées la chaîne d'informations Franceinfo et plusieurs plateformes comme Lumni, Culture Prime et Slash...
Mais devant les sages du CSA, Delphine Ernotte ne s'est pas reposé sur ses lauriers. Elle affirme vouloir lancer des états généraux pour imaginer la télévision de demain. La présidente de France Télévisions abandonne l'idée de supprimer France 4 mais veut la recentrer sur l'éducation et faire de France 5 la chaîne de la prise de conscience écologique.
Si le budget du groupe, 3 milliards d'euros pour 5 chaînes et environ 9 600 salariés, est à l'équilibre depuis trois ans, Delphine Ernotte sait qu'elle risque d'être de nouveau confrontée à des impératifs d'économie de la part de l'Etat actionnaire.