RFI Des partisans de Guillaumes Soro manifestent devant la Commission électorale indépendante. Le 31 aout 2020. (Illustration) SIA KAMBOU / AFP
Texte par :RFI
En Côte d’Ivoire, la justice a libéré sous conditions dans la nuit du mercredi à jeudi 24 septembre une partie des proches de Guillaume Soro détenus depuis la fin décembre. Une mesure qui intervient dans un contexte de tensions politiques grandissantes à l’approche de la présidentielle.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Ils sont 9 sur 19 compagnons de Guillaume Soro à avoir quitté leurs prisons cette nuit. Parmi ces neufs libérés, trois des cinq députés, pour la plupart, poursuivis pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » et arrêtés fin décembre. Guillaume Soro lui-même visé par un mandat d’arrêt avait détourné son avion pour éviter d’atterrir à Abidjan ce jour-là.
Les députés Soro Kanigui, président du RACI, Louqimane Camara et Soumaïla Yao figurent au nombre des libérés. « D’autres devraient suivre », croit savoir une source judiciaire.
Selon nos informations, les proches de Guillaume Soro, Alain Lobognon, Soul to Soul, ou Tehfour Koné, ainsi que les deux frères de l’ancien Premier ministre sont toujours derrière les barreaux.
Ces libérations interviennent dans un contexte de tension croissante en Côte d’Ivoire, alors que l’opposition a appelé à la mobilisation de ses partisans et à la désobéissance civile pour faire barrage à la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre. Au moment aussi où les pressions, internationales notamment, s’accentuent sur le régime Ouattara pour qu’il joue l’apaisement. Le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest est en ce moment à Abidjan où il multiplie les rencontres avec les acteurs politiques