Le Calame - Depuis le vendredi 11 Février, il est désormais interdit aux étrangers de s’adonner au transport public de personnes ou de marchandises en Mauritanie. Tel est le fruit d’une circulaire de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), portant application des instructions relatives à une circulaire d'application de la décision n°1822/TN prise en 2011, portant mauritanisation de la profession de chauffeur en transport public de personnes et de marchandises en Mauritanie.
La circulaire en question commandait, aux forces de l'ordre, d'appliquer strictement, au niveau des points de circulation et des ports, les textes réglementaires interdisant ces métiers aux étrangers et demandait un suivi continu de la mise en œuvre des instructions en la matière.
Dans une déclaration au site « Vision », Mohamed Mahfoudh Ould Eli Ould Ewbe, conseiller du ministre de l'Équipement et des transports chargé des transports terrestres, explique : « l'interdiction de la pratique du transport en commun pour les chauffeurs étrangers vise à améliorer la situation des chauffeurs professionnels nationaux et à les protéger de la concurrence de la main d'œuvre étrangère.
[…] la décision a été prise sur la base du principe de réciprocité avec les pays voisins. Ceux-ci ne permettent en effet qu'à leurs citoyens de travailler dans le secteur du transport public des personnes et des marchandises […] le transport international reste cependant réglementé par des accords bilatéraux avec ces pays, permettant à leurs ressortissants de le pratiquer sur les routes internationales, à condition de ne pas entrer en concurrence avec les citoyens mauritaniens travaillant dans les transports urbains et interurbains. […]
Les chauffeurs mauritaniens font face, en certains quartiers de Nouakchott, à la concurrence de chauffeurs étrangers dans le domaine du transport urbain ». Et d’ajouter que les autorités cherchent à limiter l'exercice de la profession de transport public aux citoyens mauritaniens titulaires de permis vert.
Cridem