Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a annoncé le dimanche soir, 27 novembre courant, à la veille de la fête de l'indépendance nationale, deux augmentations dont premiè-re relative aux salaires de l’ensemble des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat, civils et militaires est de 20 000 et la seconde se rapportant au salaire minimum SMIG de 50%
cCi-après le discours intégral prononcé par le Président
Dans son adresse à la Nation à la veille du 62e anniversaire de l’Indépendance nationale, le Président de la République a annoncé une augmentation des salaires et des allocations familiales, une augmentation du salaire minimum et le versement d’une prime d’encouragement aux enseignants et personnels d’encadrement du fondamental et du secondaire.
Avant l’annonce de ces mesures qui prendront effet à partir du premier janvier 2023, le Président de la République a dressé le bilan des réalisations des trois dernières années.
Terminant sur une note optimiste, le Président de la République a dit: « Je vous assure, mes chers concitoyens, que par la grâce d’Allah, nous saurons surmonter toutes les crises internationales actuelles, avec une plus ferme volonté et une plus grande détermination pour poursuivre la construction nationale à laquelle nous aspirons tous, dans un Etat de sécurité, de liberté, de développement, dans une nation d’honneur, de fraternité et de justice. »
Voici une traduction de l’intégralité de ce discours :
« Mes chers concitoyens,
Il me réjouit et m’honore de m’adresser à vous, où que vous soyez, à l’intérieur ou à l’extérieur, mes chaleureuses félicitations à l’occasion du 62e anniversaire de la glorieuse fête de l’indépendance nationale, fête de la dignité, de la fierté et de l’honneur.
L’évènement dont nous célébrons l’anniversaire demain, la proclamation de l’avènement de la République Islamique de Mauritanie, constitue, à la fois, le couronnement d’un processus rayonnant de résistance, de lutte armée, de combat intellectuel et de fondation d’un nouveau parcours de construction de l’Etat mauritanien moderne.
Hommage donc mérité aux héros de notre résistance intellectuelle dont les plumes n’ont pas failli et à notre résistance armée dont la volonté n’a pas faibli dans leur élan de sacrifice, au prix de leur vie, pour la défense de l’honneur et de la dignité de la patrie et pour le triomphe de la liberté et la défense de la souveraineté.
L’une des plus parfaites manifestations de l’appartenance à la nation et du sacrifice pour elle s’illustre à travers l’action consentie et que continue de consentir nos forces armées et de sécurité au prix d’immenses efforts pour que nous bénéficions tous de la sécurité, de la stabilité et de la quiétude. C’est donc pour moi le lieu de leur adresser, à tous, officiers, sous-officiers soldats et agents, l’expression de considération et de profonde reconnaissance. Tout comme j’adresse cette même expression à toutes les générations qui se sont succédé pour fonder et édifier l’Etat mauritanien moderne.
Mes chers concitoyens,
L’enracinement et la préservation de la souveraineté des Etats et des peuples demeurent tributaires du niveau de consolidation de l’unité nationale. Car c’est l’unité nationale qui est le fondement de la stabilité et du développement et le bouclier protecteur face à tous les défis. C’est pourquoi nous avons fait de son renforcement un objectif central dans toutes nos politiques publiques.
En raison de la corrélation entre, d’une part, une juste et équitable répartition des ressources, et d’autre part, la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale, et l’impulsion d’un développement global, nous avons, dès le début, mis l’accent sur la lutte contre l’exclusion, la marginalisation, la pauvreté et la précarité.
Dans ce contexte, nous avons déployé de grands efforts et obtenu de nombreux résultats importants dont :
L’assurance maladie pour 100.000 familles pour un coût de près de 2.100.000.000 ouguiyas anciennes par an.
Un programme de lutte contre la malnutrition infantile au profit de 30.000 enfants pour un coût de près de 600.000.000 ouguiyas anciennes.
Le lancement du financement de 3.881 activités génératrices de revenus et de centaines de prêts assouplis pour une couverture financière de 2.300.000.000 ouguiyas anciennes.
Le lancement des travaux de construction de 1.932 logements sociaux.
L’augmentation du nombre de familles bénéficiaires de cash transferts de 30.000 à 98.236.
L’assistance apportée à 65.000 familles affectées par l’absence de sécurité alimentaire pour un coût de 6.747.000.000 ouguiyas anciennes.
La gratuité de certaines prestations sanitaires pour tous les citoyens sur l’étendue du territoire national comme la gratuité de l’hospitalisation, des médicaments de réanimation, des urgences, du transport médical entre les unités de santé, de celui des accidentés de la route, du forfait obstétrical et des coûts de traitement des patients dialysés.
La fourniture des produits alimentaires de base régulièrement subventionnés au profit de 131.550 familles actuellement.
Les secours apportés à 19.440 familles victimes des intempéries à travers la fourniture gratuite de la nourriture et des abris.
La distribution de 30.000 tonnes de poisson à des prix subventionnés entre 2020 et 2022.
L’appui apporté aux éleveurs pour renforcer leur résilience face à la sécheresse de l’année en cours à travers la mise en œuvre d’un programme qui a fourni 71.570 tonnes d’aliment de bétail à un prix subventionné.
L’assistance apportée par le département de l’Action sociale à 9.240 malades indigents pour la prise en charge des coûts de traitement pour un coût de 1.780.000.000 ouguiyas anciennes.
A cela s’ajoutent les nombreuses interventions coûteuses pour faire face à la précarité, la pauvreté et la marginalisation et consolider l’unité nationale.
Parallèlement au réseau des filets sociaux que nous avons tissé et densifié jour après jour, toutes ces mesures et les autres de même ordre, nous avons œuvré sans relâche à instituer la bonne gouvernance dans le cadre d’un Etat de droit fort doté d’une administration efficace et proche du citoyen, lui garantissant l’ensemble de ses droits, sur la base exclusive de la citoyenneté, considérant qu’il s’agit là du pilier le plus solide du développement, de la stabilité, du renforcement de l’unité nationale et de la consolidation de la cohésion sociale.
Il est vrai que cette œuvre n’a pas atteint totalement son ultime aboutissement et ne saurait y parvenir en deux ou trois ans mais il est autant vrai que nous avons réalisé des progrès considérable sur cette voie.
Nous avons enraciné le principe de la séparation des pouvoirs et œuvré à la modernisation du système judiciaire et renforcé son indépendance, amélioré les conditions de travail des magistrats, rectifié leurs situations légales et révisé le déroulement de leur carrière professionnelle et offert des possibilités de formation et d’amélioration de l’expertise à des centaines de personnes qui travaillent dans ce secteur. Tout comme nous avons introduit et généralisé l’assistance judiciaire à travers l’ouverture de bureau à cet effet dans toutes les wilayas du pays.
De même, nous avons combattu les stéréotypes sociaux négatifs et consolidé les libertés individuelles et collectives avec la prise des mesures nécessaires pour la préservation de la dignité des personnes.
Dans le même sillage, nous avons engagé une lutte globale contre la gabegie et toutes les formes de dilapidation des deniers publics, amélioré les dispositifs liés aux risques comptables, révisé le cadre législatif organisant la Cours de comptes et rattaché l’Inspection générale d’Etat à la Présidence de la République et lui avons alloué des ressources humaines et financières nécessaires ; tout comme nous avons intensifié l’action des institutions de contrôle et d’inspection.
Toutes ces actions qui ont été réalisées dans notre ferme détermination de moderniser l’administration et de la rapprocher du citoyen, nous valent aujourd’hui une synergie de tous les départements ministériels et services publics pour la mise en place des outils et des dispositions organisationnelles de nature à aider, avec célérité, le citoyen dans ses démarches et à lui fournir, le cas échéant, les conseils et informations nécessaires.
Au moment où l’Etat faisait face à de graves périls qui pesaient sur l’unité nationale et fragilisaient la cohésion sociale, dans un contexte dans lequel ne prévalait pas la culture d’ouverture, de dialogue et d’acceptation de la différence, nous avons tenu, depuis que nous avons été investis du pouvoir, à apaiser le climat politique et social par l’ouverture à l’ensemble des parties.
Nous avons également adopté la concertation en tant que mode constant dans l’approche de gestion des affaires publiques. Il n’est de meilleure preuve pour cela que la dernière concertation entre le gouvernement et les partis politiques et qui a été couronné par la gestion consensuelle des prochaines élections, de manière à ancrer la confiance et le respect mutuel et favoriser l’intérêt général face aux approches sectaires et de courte vision.
Mus par notre volonté sincère d’impliquer toutes les parties dans les affaires publiques, nous avons tenu à l’ouverture et au dialogue. Pour ce faire, nous avons œuvré à renforcer la décentralisation, augmenter le niveau de proportionnalité pour élargir la base de représentativité, créer une liste garantissant la représentation des jeunes et de la catégorie des personnes handicapées et permettre aux communautés résidant à l’étranger de recouvrer leur droit constitutionnel en élisant elles-mêmes, parmi leurs membres, leur représentant au Parlement. A cela s’ajoutent toutes les mesures prises pour renforcer la présence des jeunes et des femmes dans les sphères de prise de décision et de gestion des affaires publiques.
Dans le but de renforcer l’implication de toutes les parties aux affaires publiques et au développement du pays de manière générale, nous nous sommes fixé comme objectif central la construction d’un système éducatif, inclusif et de grande qualité. Car c’est l’enseignement qui incruste dans l’esprit des enfants les valeurs de citoyenneté et de civisme et l’importance de l’unité nationale et les prépare à l’intégration efficace et en douceur dans la vie socio-professionnelle.
Il s’agit également de la meilleure voie menant à la promotion sociale et la lutte contre la pauvreté et la précarité. C’est pourquoi nous avons lancé, cette année, le projet de l’Ecole républicaine qui s’emploiera à offrir à tous les enfants du pays, dans les mêmes conditions, un enseignement de haute qualité. Cela a nécessité de notre part de relever de nombreux défis sur les plans des infrastructures scolaires et des supports pédagogiques, de combler le déficit dans les personnels de l’enseignement et d’améliorer le savoir-faire et les conditions de travail de ceux-ci.
Dans ce contexte, le Haut conseil de l’enseignement a été créé, la loi d’orientation de l’enseignement a été approuvée et la première année de l’enseignement fondamental a été limitée aux écoles publiques.
Aussi, de 2019 à nos jours, les actions suivantes ont été réalisées :
Recrutement de 8.000 enseignants entre instituteurs, professeurs et inspecteurs ;
Lancement d’un programme ambitieux pour moderniser et étendre l’infrastructure et qui a permis, jusqu’à présent, de construire 1.625 salles de classe alors que 1.500 nouvelles salles de classe seront réceptionnées avant l’ouverture de l’année scolaire prochaine ;
Lancement d’un vaste programme de cantines scolaires pour 190.000 élèves dans 1.200 écoles réparties sur toutes les wilayas ;
Acquisition de 85.000 tables bancs dont 24.800 ont été réceptionnées jusqu’à présent ; le département poursuit sa réception de la quantité restante ;
Acquisition de près de 3.200.000 livres scolaires.
Un fonds d’appui à l’Ecole républicaine a été également créé pour faire construire, réhabiliter et équiper les infrastructures scolaires. Il sera doté, cette année, de 20 milliards d’ouguiyas anciennes provenant du budget de l’Etat.
Tous ces efforts ont été accompagnés par de nombreuses mesures d’incitation aux enseignants comme l’augmentation de la prime d’éloignement de 150%, le versement de la prime de craie sur 12 mois au lieu de 9 mois et son extension pour englober les directeurs d’écoles, en plus des autres mesures allant dans le même sens.
Pendant ce temps, les efforts se sont intensifiés au niveau de l’emploi et de la formation professionnelle à travers :
La mise en œuvre de nombreux programmes d’insertion pour l’appui à l’auto-emploi au profit de 7.000 personnes dont 30% de femmes pour une couverture financière de 6 milliards d’ouguiyas anciennes ;
L’octroi d’emplois à 6.000 autres dans le cadre de la troisième édition de « Mon projet mon avenir ».
Dans le cadre de la promotion de l’employabilité des jeunes dont l’âge se situe entre 15 et 24 ans et qui sont en dehors du système éducatif dans les trois wilayas de Nouakchott, les deux Hodhs, l’Assaba, le Trarza et le Guidimakha, 14.750 jeunes dont 50% de femmes ont été formés sur les différents métiers.
Dans le même cadre, 2.588 jeunes ont été perfectionnés.
A cela s’ajoute la création de 1.400 petites entreprises qui contribuent aujourd’hui à créer la richesse nationale, en plus de 6.000 nouvelles petites entreprises prévues à la fin de l’année 2022. Trois écoles de formation professionnelles ont été créées alors que l’Ecole de bâtiments et de travaux publics à Riad et 3 centres de développement des compétences ont été construits, sans oublier les autres mesures similaires.
Parallèlement à cet effort déployé au niveau de la formation et de l’emploi, nous nous sommes efforcés à améliorer le cadre institutionnel de l’enseignement supérieur et élaborer une stratégie à l’horizon 2030. Nous avons appuyé les infrastructures de manière consistante, et une annonce sera faite incessamment au sujet du lancement des travaux de construction d’une nouvelle extension de toutes les facultés de l’Université de Nouakchott sur une aire de 32.000 mètres carrés et l’augmentation de la capacité d’accueil de l’université de 14 000 à 25 000 étudiants pour un coût global de 9 milliard MRO.
De même, il sera procédé à la construction du nouvel édifice de l’Ecole nationale d’Administration, de Journalisme et de Magistrature pour un coût de 2 milliards MRO au moment où les travaux se poursuivent pour la construction de trois instituts supérieurs, l’Institut supérieur des métiers de la statistique, l’Institut supérieur des métiers d’énergie et l’Institut supérieur des métiers informatiques ainsi que la construction de l’Ecole supérieure des études commerciales.
Aussi, trois centres universitaires ont été créés et deux dortoirs pour garçons et filles respectivement d’une capacité de 2560 lits et 1440 lits en plus des dortoirs à l’Institut de traduction de Nouadhibou de 176 lits et à l’Université islamique d’Aïoun de 540 lits en plus du doublement de la capacité d’accueil de l’Institut supérieur des études islamiques et de l’augmentation conséquente des salaires des professeurs, chercheurs et des bourses d’études.
En dépit de ce qui a été évoqué en termes de renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale, notre sainte religion demeure le premier ferment de notre unité et de la cohésion de notre société et le facteur de préservation de notre riche diversité culturelle par la communion dans la foi fédératrice. C’est pourquoi nous nous sommes attelés à promouvoir tout ce qui est de nature à ancrer davantage les valeurs et principes de la religion islamique.
Dans ce cadre, nous avons recruté 400 imams de mosquée et 400 muezzins qui perçoivent aujourd’hui leurs salaires et bénéficient de l’assurance maladie au moment où 326 mahadras pilotes ont été agréées et leurs chefs de mahadras se sont vu accorder des salaires, portant, depuis 2019, le nombre total des mahadras bénéficiant d’allocations mensuelles à 1115 mahadras.
Parallèlement un prix de récitation du Saint Coran et de maitrise des préceptes du fiqh a été institué ainsi que le lancement à Akjoujt de la grande Mahdara chinguitienne et la création de la Maison du Saint Coran qu’animent d’illustres Oulémas et de grands lecteurs travaillant à l’impression et l’édition du Mashaf mauritanien et à la révision d’éditions publiées à l’étranger.
La place de l’instruction religieuse a été renforcée dans l’enseignement en plus de nombreuses autres mesures de même ordre.
La contribution de toutes ces actions dans l’ancrage des valeurs et principes de notre saine religion participe du renforcement de notre unité nationale et de la consolidation de notre cohésion sociale.
Nous avons tenu à préserver cette unité nationale et cette cohésion sociale au travers de la garantie de la sécurité, de la stabilité et de la quiétude sur l’ensemble du territoire national en dépit des profonds bouleversements de l’environnement régional et international.
Cela a été rendu possible grâce au renforcement continu des capacités professionnelles et opérationnelles de nos forces armées terrestres, maritimes et aériennes et de nos forces de sécurités, l’acquisition à leur profit d’équipements et le recrutement de nouveaux éléments, la formation des ressources humaines et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Cette dynamique a été confortée par une politique étrangère active fortement présente sur les scènes régionale et internationale soucieuse de la protection des intérêts de l’Etat à l’extérieur, et fidèle aux principes de bon voisinage, de relations d’amitié et de coopération et de défense des causes justes avec à leur tête la question de la Palestine occupée.
Mes chers concitoyens,
Il ne vous échappe point le contexte dans lequel le monde vit aujourd’hui en termes de conditions exceptionnelles marquées par les conséquences néfastes du changement climatique, des effets destructeurs de la violence et de l’extrémisme et des conséquences catastrophiques de la pandémie de covid-19 et des répercussions de la crise ukrainienne sur les chaines d’approvisionnement ainsi que la crise alimentaire aigue et la hausse vertigineuse des prix de l’énergie et des produits alimentaires annonciateurs d’une récession économique globale.
Ces crises concomitantes ont frappé de plein fouet les économies mondiales et plus particulièrement celles des pays en développement tout comme elles ont affaibli la capacité de résilience des systèmes économiques et sociaux.
En dépit de cette situation nous sommes parvenus à réaliser un taux de croissance de 5,3% en 2022, par la volonté d’Allah et grâce à la poursuite de notre politique monétaire qui renforce le dynamisme de notre économie, la gestion rationnelle du taux de change et des réserves et notre traitement efficace du service de la dette dont le niveau qui était auparavant très élevé rendait notre économie exsangue et paralysait quasiment notre capacité d’accès aux financements étrangers.
L’atteinte de ces résultats procède du lancement, aussitôt que la crise de covid a connu un recul, d’un programme de relance économique pour corriger les dysfonctionnements structurels consécutifs à cette crise et leurs effets sur notre système économique, pour promouvoir les secteurs productifs, réaliser le plus possible en matière d’autosuffisance alimentaire, améliorer les infrastructures et assurer l’accès universel aux services de base dans les domaines de l’électricité, de l’eau et de la santé.
Pour développer nos secteurs productifs et parvenir l’autosuffisance alimentaire, les actions suivantes ont été réalisées :
L’aménagement de 100 Ha de petits périmètres maraîchers afin d’autonomiser 2.749 femmes au Trarza, au Brakna et au Gorgol ;
L’aménagement du périmètre irrigué Chicha sur une superficie de 374 Ha au profit de 750 familles indigentes.
La réhabilitation du périmètre de M’pourrié sur une superficie de 3050 Ha au profit de 120 coopératives villageoises et 185 diplômés.
L’aménagement de 3.500 Ha de périmètres irrigués dans la plaine de R’kiz ; ils devraient être livrés pendant la première moitié de l’année prochaine.
Le barrage de Ouadane a permis de stocker des dizaines de millions de mètres cubes d’eaux de pluies et, partant, a garanti la réalimentation du niveau des eaux souterraines dans les zones qui faisaient face à un déficit structurel en eau.
Le stockage de ces eaux a permis de créer 44 oasis récentes sur une superficie globale de 832 Ha.
Dans le cadre de la gestion des eaux de surface et le développement de l’agriculture dans les zones pluviales, 23 barrages ont été construits dans 6 wilayas, en plus de la construction de 800 diguettes terrestres dans plusieurs wilayas. Les travaux sont en cours pour la construction de 3 barrages dans les zones rurales.
Un appui a aussi été apporté aux agriculteurs à travers plusieurs interventions, y compris la distribution de semences de qualité, la protection des récoltes, la fourniture des engrais en temps opportun dans les zones irriguées du pays, et qui ont rendu possible la couverture des besoins nationaux en légumes pendant plusieurs mois.
Nous avons également œuvré au développement de notre richesse animale, lancé une nouvelle vision pour ce secteur et lui ont consacré un département ministériel indépendant dans le but de développer la richesse animale et d’exploiter les potentialités diverses et renouvelables qu’elle offre. Dans ce contexte, les actions suivantes ont été menées :
– Une forte augmentation du budget alloué à la santé vétérinaire ;
– Création d’un fonds de promotion du développement de la richesse animale pour une couverture financière de 8 milliards ouguiyas anciennes ;
– Création de nombreux périmètres intégrés pour l’amélioration des espèces et la production laitière ;
– Aménagement de plans de développement pastoraux dans les wilayas du Brakna, du Trarza, du Gorgol et du Guidimakha.
– Création de la Société mauritanienne de produits d’origine animale et lancement d’un recensement de la richesse animale comme début de création d’un système informatique fiable.
Dans le but de promouvoir notre richesse halieutique et renforcer sa durabilité et son exploitation optimale, les quantités débarquées ont été valorisées et leur valeur ajoutée augmentée en orientant les investissements vers les industries de transformation nécessaires pour parvenir à une transformation orientée vers la consommation humaine. Dans ce cadre, deux usines de conserve de poisson et 37 usines de traitement de poisson ont été créées et le nombre d’usines de farine de poisson a été réduit.
Aussi, la contribution du secteur à la création d’emplois a été renforcée. En effet, la mise en service du Port de Tanit par exemple a créé 5.200 opportunités d’emploi en 2022, soit une augmentation de 16% par rapport à 2021. Un appui a été apporté à la recherche scientifique et la surveillance maritime ainsi que la pêche artisanale avec la construction de 143 bateaux, la création du Bureau national des ports de pêche pour garantir la gestion et la promotion de toutes les infrastructures portuaires. A cela s’ajoute la création de l’Agence mauritanienne des affaires maritimes dans le but de garantir l’accomplissement des missions confiées à l’administration maritime.
Pour développer la pêche continentale et la pisciculture, les travaux sont en cours pour la construction de centres de pisciculture à Nema, Kankossa et Male et acquérir les équipements pour ces centres, en plus de la construction de bassins d’éclosion de poisson à Mahmouda et Voum Legleita comme une expérience pilote qui sera généralisée sur le plan national. L’Agence de développement de la pêche et de la pisciculture dans les eaux continentales a été récemment créée et a été chargée de garantir le développement de tous les bassins d’eau à des fins de pêche continentale.
Les démarches entreprises pour développer ces secteurs productifs ont été accompagnées par un grand effort de fourniture de services publics essentiels inclusifs et de qualité.
Dans ce contexte, des efforts ont été entrepris au niveau des infrastructures électriques pour renforcer et développer le système électrique national afin de généraliser l’accès aux services de l’électricité et accompagner les processus de développement dans le pays dans les meilleures conditions à travers la fourniture d’une énergie compétitive et de haute qualité.
259 villes et villages dans le pays ont effectivement bénéficié de ces efforts. A la fin du mois de décembre de l’année en cours, le projet de réseaux de moyenne tension sera créé sur la ligne Kaédi – Lixeibe – M’bouth – Sélibaby – Baidiam – Diaguili – Gouraye – Maghama – Kaédi. La zone de l’Aftout Charghi connue sous le nom « Triangle de l’espoir » a été électrifiée, et le volet urgent du projet de renforcement des infrastructures électriques dans les villes intérieures a été exécuté; projet qui vise le renforcement des installations électriques dans 50 villes à l’intérieur du pays en les dotant d’équipements de haute qualité et d’une capacité suffisante pour garantir la pérennité du service.
De nouveaux réseaux de 3.000 km seront lancés prochainement dans les wilayas du Trarza, du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha, en plus de la construction de centrales hybrides et de lignes de moyenne tension. Le projet d’électrification des zones à potentiels agro-pastoraux dans les régions des deux Hodhs et de l’Assaba démarrera à travers la construction de centrales hybrides et de réseaux de distribution isolés au profit des villages dont la population compte 500 personnes.
Cet effort au niveau de l’énergie électrique a été accompagné par un effort similaire sur le plan des mines et des hydrocarbures. Ainsi, la SNIM a pu porter sa production à 13.000.000 tonnes, et il sera procédé, prochainement, à la pose de la première pierre de la mine de F’derick qui ajoutera deux millions de tonnes par an. La production du gaz du champ Grand Tortue Ahmeyim débutera effectivement à la fin de l’année prochaine.
Nous avons aussi déployé des efforts considérables pour garantir une gestion globale et intégrée des ressources hydrauliques. Au cours des trois dernières années, 663 villages ont été approvisionnés en eau potable et 5.000 mètres cubes par jour ont été fournis à Boghé en montant une centrale de traitement de l’eau. Les réseaux d’eau ont été renforcés à Atar, Kaédi, Tidjikja et Tichit.
En outre, la production d’eau potable à Nouakchott a été augmentée avec 20.000 mètres cubes par jour à partir de la nappe d’Idini, avec un coût de 9.000.000.000 ouguiyas anciennes, en plus de la réalisation de 193 puits tubulaires et 70 réseaux hydrauliques. Les travaux sont en cours pour réaliser 25 bassins hydrauliques.
A cela s’ajoutent les travaux en cours pour multiplier par 3 la production dans la station de pompage à Voum Legleite en le portant de 5.000 à 15.000 mètres cubes par jour, avec la connexion de 57 nouveaux villages.
Les travaux sont en cours aussi, dans le cadre d’un projet structurel pour renforcer les installations d’approvisionnement de la ville de Nouadhibou en eau potable à partir de Boulenouar, le projet d’approvisionnement de la ville de Kiffa en eau à partir du Fleuve, le projet de réhabilitation des installations de l’Aftout Sahili qui permettra de produire une quantité de 35 000 mètres cubes, et le projet d’augmentation de 200 000 m3 par jour de l’approvisionnement de Nouakchott à partir du champ de captage d’Idini, pour un coût global de trois milliards MRO.
Parallèlement à cela, nous nous sommes attelés à améliorer notre système de santé pour qu’il soit à même de faire face aux pandémies et aux crises sanitaires aigues, et d’assurer une couverture sanitaire globale et de qualité. A cet effet, nous avons renforcé les infrastructures et le plateau techniques des structures de santé. Dans ce cadre, seront très prochainement parachevés les travaux d’équipement de deux hôpitaux régionaux avec une capacité de 150 lits à Atar et Sélibaby, au moment où les procédures de passation de marchés sont en cours pour la construction d’hôpitaux régionaux à Aïoun, Aleg et Tidjikja en plus de dizaines de centres et points de santé en différentes zones du pays.
S’agissant de l’assurance maladie, les prestations de la caisse solidaire santé destinée au secteur informel débuteront bientôt et, à ce titre, l’Etat prendra en charge la plus grande part de la contribution de ses adhérents. Cette caisse assurera un ensemble de prestations.
Le niveau de couverture sanitaire a atteint 15 professionnels de santé pour 10 mille habitants, et au cours des dernières années, le nombre de médecins généralistes et spécialistes du secteur public de la santé a augmenté de 50%, et il sera procédé au cours de l’année prochaine au recrutement direct de 420 autres professionnels de santé et à une augmentation de 100% des indemnités du secteur sur l’exercice budgétaire 2023.
De plus, pour réguler l’approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments, les efforts considérables consentis ont été couronnés par la mise en place du système « Mouyassar » qui assure la disponibilisation des médicaments essentiels dans les pharmacies des dispensaires et unité sanitaire de base sur l’ensemble du territoire national.
Alors que le développement des secteurs productifs et l’accès aux services de base avaient grandement besoins à des infrastructures routières de soutien, nous avons mis l’accent sur la modernisation de nos infrastructures routières. A cet effet, la construction de 970 km de voierie urbaine bitumée à Nouakchott a été parachevée ainsi que la construction des axes routiers reliant nos villes de l’intérieur. Il sera également procédé demain à la pose de la première pierre de la route Tidjikja-Kiffa-sélibay-Dafor, longue de 342 km.
De même, le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation de 855 km débuteront avant la fin de cette année au niveau de la route Achemim—N’Beiket-Lahouach et la route Noubaghiya et la reconstruction des tronçons Aleg-Magtaa Lahjar, Diock-Kiffa, Tintane—Aïoun, Ouynat-Zbel-Timbédra-Néma, Boghé-Kaédi et certaines voieries urbaines dans des villes de l’intérieur.
Au début de l’année, débuteront, par la grâce d’Allah, les travaux de construction de la route Atar-Chinguitty et de la réhabilitation de l’aéroport de Nouadhibou, au moment où 5 milliards MRO seront alloués au fonds d’entretien routier.
Les travaux se poursuivront également pour la construction des échangeurs autoroutiers Bamako-El Haye Essaken et Madrid ainsi que d’autres échangeurs autoroutiers.
Parallèlement à ces efforts dans le domaine des infrastructures routières, il a été procédé à la construction et à l’équipement de complexes et d’édifices publics.
Mes chers concitoyens,
L’amélioration de vos conditions de vie, l’appui à votre capacité de résilience et vous offrir une vie digne constituent l’objectif majeur de tous nos efforts et l’axe central de toutes les politiques publiques. Nous saisissons parfaitement les répercussions négatives que vous avez subies du fait des différentes crises que traverse le monde et nous ne ménagerons aucun effort pour alléger leur impact sur vous en prenant toutes les mesures possibles de nature à y contribuer, comme cela ressort du bilan présenté.
A cet effet, nous avons décidé à partir du 1er janvier 2023 :
-Une augmentation des salaires de 20 000 MRO au profit de l’ensemble des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat, civils et militaires ce qui représente, pour leur majorité, une augmentation de de plus de 20%.
-Le paiement d’une prime d’encouragement supplémentaire aux enseignants, professeurs et personnels d’encadrement travaillant dans les écoles fondamentales, les établissements secondaires, tout au long de l’année scolaire, d’un montant de 10 mille MRO.
-L’augmentation du salaire minimum de 50%
-L’augmentation des allocations familiales de la Caisse nationale de Sécurité sociale de 66%.
Je vous assure, mes chers concitoyens, que par la grâce d’Allah, nous saurons surmonter toutes les crises internationales actuelles, avec une plus ferme volonté et une plus grande détermination pour poursuivre la construction nationale à laquelle nous aspirons tous, dans un Etat de sécurité, de liberté, de développement, dans une nation d’honneur, de fraternité et de justice.
Vive la Mauritanie libre, indépendante, sûre et prospère.
Je vous remercie ».