LE SCAN POLITIQUE - Le patron des Républicains a été accueilli comme un chef d'État par le roi Mohammed VI. Il en a profité pour tacler le pouvoir socialiste, alors que les relations entre Paris et Rabat se sont dégradées.
C‘est son troisième déplacement à l'étranger en seulement deux semaines. Après Israël et les territoires palestiniens au début du mois, Nicolas Sarkozy était au Maroc, dimanche et lundi, accueilli par le roi Mohammed VI. Hébergé à la résidence royale, reçu, en plus du souverain, par quatre ministres, le chef du principal parti d'opposition a été traité en chef d'État. Son déplacement de Casablanca à Rabat a pris des allures de convoi exceptionnel. Nicolas Sarkozy entretient des relations privilégiées avec le roi du Maroc. «J'allais même le voir du temps où j'étais ministre de l'Intérieur, sans que Jacques Chirac le sache», a-t-il confié au Parisien.
«Je ne suis pas venu au Maroc pour faire de la diplomatie parallèle», a-t-il juré au journal, alors que des tensions ont entaché les relations entre Paris et Rabat pendant plusieurs mois. En marge de sa visite du mausolée du précédent roi Hassan II, le patron des Républicains a pourtant glissé quelques mots au sujet de François Hollande. «Nos relations (avec Mohammed VI, NDLR) ne doivent pas être victimes de l'alternance. La politique, c'est plus sérieux que ça», a-t-il commenté.
«Je verrai Angela Merkel»
Autre sujet de concurrence avec François Hollande: la gestion du dossier grec. Jeudi, alors que se tient un conseil européen crucial, l'ancien président participera à la réunion du PPE, qui rassemble les partis de droite européenne. «C'est pas tant que ma présence change les choses. Mais c'est important d'y être. Et puis au moins, je verrai Angela (Merkel, NDLR)», s'est-il réjoui au Parisien.