Des organisations mauritaniennes ont critiqué mardi 11 août le fait que les autorités mauritaniennes n’aient pas ouvert une enquête sur l’affaire des jeunes mauritaniennes réduites en esclavage en Arabie Saoudite, plus de dix jours après la révélation de cette information.
"C’est vraiment flagrant. Cela prouve que nous sommes dans un Etat esclavagiste. C’est très grave, cette situation", a affirmé lors d’une conférence de presse Samory Ould Bèye, secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM).
Dans une déclaration signée par SOS Esclaves, l’AFCF et la CLTM, ces organisations estiment que l’absence de réactions des autorités dans cette affaire dénoterait d’une "preuve cruelle de l’absence de réelles volontés de combattre et de mettre fin à l’une des pratiques criminelles les plus inhumaines qui soient révélerait au moins l’existence de graves complicités dans la chaine de protection des citoyens surtout les plus fragiles ou pour le moins une complaisance manifeste vis-à-vis des responsables de tels trafics en direction de pays qui ne sont pas nécessairement connus pour leur faciliter l’accès surtout pour la junte féminine".
Les autorités mauritaniennes jettent un "sérieux doute" sur leurs responsabilités à assumer dans cette affaire, a indiqué Boubakar Ould Messaoud, président de SOS Esclaves, qui craint "toute tentative d’étouffer" cette affaire qualifiée d’"un énorme scandale".