Le Calame - Selon diverses sources concordantes, la CUPAD, pôle politique constitué des partis APP, Wiam et Sawab entreprend quelques temps des démarches en vue rapprocher les positions du pouvoir et celles de l’opposition (FNDU). Le président Abdou Salam Horma, qui préside la CUPAD, aurait touché le président du pôle politique du FNDU, Me Bettah et quelques responsables d’autres partis politiques du forum et personnalités indépendantes.
La CUPAD, qui a boycotté les journées de concertations organisées par le pouvoir, travaillerait à ramener tout le monde autour de la table pour reprendre le processus amorcé entre l’opposition et le pouvoir, il y a quelques mois déjà. Il s’agit là, semble-t-il, d’une première prise de contact, croit savoir Ould Bettah.
Selon nos sources, la CUPAD, qui entend jouer le «facilitateur », attendait le retour du président de la République d’Arabie Saoudite mais aussi celui du président Messaoud, en vacances à Néma. Mais la question fondamentale que l’on se pose est de savoir si le président de la CUPAD a reçu un signal du pouvoir pour engager son entreprise.
On se rappelle que le pouvoir avait refusé de reporter la tenue des journées de concertations pour « donner la chance aux concertations et à la participation de tous ». Un souhait exprimé par la CUPAD avant de quitter le Palais des Congrès.
En attendant, quelques confidences n’excluent pas le report, par le pouvoir de l’ouverture du dialogue, annoncé pour ce mois d’octobre en cours pour donner la chance au dialogue. Mais, accepterait-il de revenir sur son agenda et les recommandations des journées préliminaires qu’il a organisées et pour lesquelles il a entreprend une vaste campagne de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national ?
Et le FNDU, qui ne refuse pas le dialogue, accepterait-il de cautionner les résultats de ces journées alors qu’il a déjà concocté et remis sa vision de la Mauritanie ? La CUPAD réussirait-elle à relever le challenge de mettre tous les pôles politiques autour d’une table ?
Une chose est sûre : tous les pôles politiques affichent leur volonté d’aller au dialogue, mais ils divergent sur l’approche, faute de « confiance » réciproque.