La Mauritanie lance un important projet de prévention des conflits et du dialogue interculturel

mer, 28/10/2015 - 10:10

La Mauritanie a lancé mardi un important projet de prévention des conflits et du dialogue interculturel. Il vise à appuyer le ministère de la jeunesse et des sports mauritanien à améliorer la prise en charge des besoins de la jeunesse mauritanienne.

Ce projet "entend offrir aux jeunes identifiés comme vulnérables un cadre organisationnel et des conditions matérielles favorables à leur sain épanouissement", a affirmé lors de son coup d’envoi, à la salle de conférences de la FFRIM, Mohamed Salem Boukhreiss, coordinateur du Projet "prévention des conflits et du dialogue interculturel".

"Avec notre projet, les jeunes seront écoutés, valorisés, éduqués, formés et appuyés. Les acteurs en charge de la politique de la jeunesse seront renforcés et soutenus. Les membres de la société civile porteront mieux les espaces d’échanges et de dialogue. Nos mahadras seront valorisées, modernisées et mieux adaptées à l’insertion des jeunes", a ajouté M. Boukhreiss.

Cet important projet implique trois départements ministériels : la jeunesse et les sports, la culture et l’artisanat en plus des affaires islamiques et de l’enseignement originel.

Entre autres atouts du projet, c’est qu’il constitue également une feuille de route pour lutter contre l’extrémisme violent notamment chez les jeunes. "Pour lutter contre certaines idéologies, par exemple, celles qui nient l’égalité entre homme/femme, qui nient l’inclusion de toutes les communautés, qui empêchent le développement d’un pays, il faut un projet de développement et ce projet pourrait jouer ce rôle pour promouvoir le dialogue interculturel, pour prévenir les conflits", souligne José Antonio Sabadell, chef de la Délégation de l'Union Européenne, principal soutien du projet.

D’après Mme Dr Ba Coumba, ministre de la jeunesse et des sports, ce projet va placer "la jeunesse mauritanienne au centre du processus de développement pour une nation forte et prospère".

Le coût global de ce projet s’établit à quelque 6 millions d'euros.

Par Babacar Baye NDIAYE