On a beau faire des remontrances au pouvoir pour le manque de transparence et d’équité dans le jeu démocratique mauritanien mais force est de constater qu’en face, l’opposition ne semble pas faire le poids. Le FNDU qui n’arrive toujours pas à harmoniser une position après l’appel au dialogue lancé par le pouvoir, est toujours miné par des positions divergentes sinon totalement opposées.
L’on se souvient déjà que le Forum de la démocratie et de l’unité (FNDU) n’était pas arrivé à dégager une candidature unique lors de la présidentielle passée en dépit des journées de concertation tenues au palais des congrès et avait sauvé les meubles en prônant le boycott.
Si Tewassoul avat indiqué clairement se ranger dernière une candidature unique il n’en était pas de même pour les ténors de l’opposition. La grosse question concernait Ould Daddah. Serait-il disposé à l’époque à soutenir un autre candidat de consensus que lui. Il faut dire que beaucoup d’analystes voyaient mal le leader du RFD se ranger derrière une candidature autre que la sienne compte tenu de sa grande expérience politique et de son acharnement à faire tomber le pouvoir du Président Aziz.
Bien avant, Tewassoul en participant aux législatives et municipales, avait fait faux bond à ses camarades du FNDU qui après d’interminables réunions et conciliabules n’arrivait pas à se ranger derrière une décision.
L’on semble revenu encore à ce même stade de réunions et d’interminables palabres pour afficher une position commune face au dialogue prôné par le Président Aziz. Il semble que c’est le RFD qui refuse toute concession et ne veut pas encore être roulée dans la farine.
Par contre tawassoul et l’UFP seraient plus souples dans leurs positions et ne seraient pas contre ce dialogue si quelques garanties lui étaient apportées.
Il faut dire que de nombreux analystes se demandent le pourquoi de cet acharnement du pouvoir quant à un dialogue. Ainsi ces mêmes analystes y voient un désir de manipulation de la constitution afin de permettre un 3e mandat au président. Crainte que formulent le RFD et quelques leaders du FNDU qui en ont assez d’inhaler la farine.
En fait le pouvoir, après le refus de la reconnaissance des FPC (Flam) et du RAG (Ira) et l’emprisonnent justement du président de Ira, Birame Dah Ould Abdeid, cherche une issue de secours que pourrait lui offrir le FNDU avec l’organisation d’un dialogue. Il est clair que le dialogue ne se fera pas sans l’opposition quitte à dénicher des segments du FNDU et non des moindre. Le Pouvoir a besoin de montrer un semblant de démocratie au moment où il est indexé pour ses dérapages en matière de violations des droits de l’homme et de sa gestion du dossier de l’esclavage.
En dépit de atmosphère lourde tant sur le plan politique, économique que social, le président Ould Abdel Aziz démontre à chaque occasion qu’il est plus que jamais maître de la destinée de la Mauritanie, que c’est lui le patron et que rien n’y personne ne pourront le détourner de sa vision et de sa manière de gouverner