Le Véridique - Le citoyen mauritanien n’a plus de porte-voix au sein de l’hémicycle du parlement, où ses soucis et ses aspirations sont passés sous silence sans bénéficier de la moindre défense des députés de l’actuelle Assemblée nationale.
Le départ de Moustapha Ould Bedredine, de Ould Moine et de Kadiata Malick Diallo, qui veillaient sur les problèmes posés aux citoyens et se battaient de toutes leurs énergies en faveur de la suprématie de l’intérêt général, qui soulevaient les questions en suspens et dénonçaient les conditions des démunis, a laissé la place à des parlementaires passifs et peu soucieux des ambitions du peuple mauritanien.
En effet, nos actuels parlementaires se préoccupent uniquement de leurs affaires personnelles, de paraître en public et sur les médias, afin de forger une place sociale, d’attirer l’attention et de se faire un coup de pub sur les colonnes des journaux et sur les pages avant-gardistes des sites et les écrans géants des chaînes TV.
Ils s’investissent aussi pour apporter leurs appuis aux ministres interpellés devant le parlement pour répondre à des questions orales embarrassante, rangeant de côté les problèmes des citoyens qui sont à l’origine de leur élection.
Les parlementaires mauritaniens d’aujourd’hui n’ont plus de rôle à jouer, à part, défendre leurs questions privées au sein de leur environnement étroit.
La dernière sortie des députés illustre à bien des égards cet état de fait. En effet, certains d’entre eux ont demandé dans leur intervention d’apporter les aides et les contributions au Front Polisario, oubliant les attentes et les espoirs de leurs électeurs à savoir les citoyens mauritaniens.
C’est ce paradoxe qui fait, qu’au moment où les citoyens vivent dans les bidonvilles et les quartiers périphériques, ils croupissent sous le fardeau de la misère et de la maladie, sans qu’aucun parlementaire ne se donne la peine de dénoncer cette situation, comme si le pays ne compte pas de députés ou de médias pour les mettre devant le fait accompli.
De l’avis de certains observateurs, la scène socioéconomique a connu des revendications demandant la dissolution rapide du parlement qui ne compte plus parmi ces membres, quelqu’un qui s’intéresse aux préoccupations du peuple mauritanien, ou qui attire l’attention sur des conditions de vie pénibles dans le pays.
Ces voix exigent le retour de Bedreddine, de Ould Moine et de Kadiata Diallo au Parlement, qualifiant cette revendication comme une nécessité dictée et imposée par la réalité, du fait que le Parlement ne compte plus depuis leur sortie, d’élu soucieux de soulever les questions du citoyen et de la patrie.
Atlantic Media