L'Authentique - Longtemps annoncé, le meeting d’El Wiam, le politique de Boidiel Ould Hommeit s’est tenu samedi dernier dans la capitale commerciale du pays. Premier du genre en période hors campagne électorale, ce rendez-vous avait valeur de test de popularité, pour son président d’abord, et pour la formation politique ensuite.
C’est certainement pour cela que Ould Hommeid, notabilité politique du Trarza, aurait choisi Rosso, pour cette première expérience. En fin tacticien, il savait qu’il pouvait miser sur l’adhésion des populations solidaires à leur conseil municipal en conflit ouvert avec les Autorités publiques régionales.
Et c’est fort de cette situation, mais aussi de la solidarité de nombre de ses soutiens qui ont effectué le déplacement depuis Nouakchott que Boiediel a organisé son meeting. L’occasion pour lui de revenir sur le dialogue.
Pour l’intervenant, l’urgence n’est pas de convoquer de nouveau les leaders politiques autour de la table, « pour sortir le pays de la situation où il se trouve, il faut plutôt revenir aux termes du dialogue organisé en 2011 » dira-t-il, en référence au conclave qui avait été tenu à l’époque entre les partis de la majorité, et la CAP.
L’intervenant devait profiter du thème du dialogue pour souligner en substance que c’est par la discussion qu’il mettra un terme au différend entre l’administration publique et le conseil municipal de la ville dominé par son parti.
Par la suite il abordera les points portant sur l’unité nationale, la paix sociale, le respect des autres, la justice sociale et le respect des principes de la démocratie, rappelant les mauritaniens, « de se méfier des clivages sociaux, la division du peuple et de ne pas réveiller les démons ».
En terme d’engouement, le parti El Wiam aura bien réussi son pari en parvenant à drainer une foule de près de 5000 personnes. Seulement, selon nombre d’observateurs, cela n’indique en rien la popularité de cette formation dès lors où le regroupement a été effectué à Rosso. « Attendons de voir une manifestation identique ailleurs qu’au Trarza pour juger cette popularité. Diront-ils.
Ahmed. B