Dans son discours devant les officiers algérien, le vice- ministre de la défense et chef d’état-major de l’armée, Ahmed Caïd Saleh a dit que la solution de la plus grande crise politique du pays depuis que l’armée avait annulé les élections de 1992, doit être la sortie du paysage politique pour raisons de santé. Cette position du premier responsable de l’armée est un signal clair que le président ne peut résister aux manifestations qui menacent d’emporter l’élite au pouvoir. Selon Hasni Abidy, algérien vivant en Suisse et président un centre de recherche qu’il s’agit là d’une solution systématique après l’échec des négociations pour le départ du président qui éloigne d’une transition démocratique et rapproche plutôt d’une succession dans un cadre précis. Le gel qui prévaut actuellement pourrait prendre fin mais les manifestants aspirent à une réforme de l’institution forte largement imbriquée au sein du pouvoir depuis l’indépendance en 1962, alors que la vieille garde espère présenter un candidat agrée par l’armée. Le président du parti rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahya, a révélé mercredi avoir recommandé au président Bouteflika de démissionner. Le parti, membre de la coalition gouvernementale, dans un communiqué publié mercredi, recommande au rassemblement national démocratique la démission du président de la république conformément au paragraphe 4 de l’article 102 de la constitution. Dans son communiqué le parti recommande la formation urgente d’un gouvernement afin d’éviter un vide ou d’éventuelles interprétations dans cette période sensible.