Le conseil constitutionnel algérien, dans un communiqué publié dans les médias gouvernementaux a annoncé ce mardi la démission du président du conseil constitutionnel Tayeb Beliz, l’un des symboles du régime Bouteflika dont la tête est réclamée par les manifestants algériens.
Selon le communiqué Beliz a annoncé sa démission, remise au chef de l’état, lors d’une réunion du conseil ce mardi.
Le conseil constitutionnel, la plus haute instance judiciaire du pays, est le seul habilité à accepter les candidatures aux élections présidentielles prévues le 4 juillet prochain et c’est également lui qui doit en publier les résultats.
Le président par intérim Abdel Kader Ben Salah avait annoncé l’organisation d’élections présidentielles le 4 juillet prochain, afin de choisir le successeur du président Bouteflika qui a démissionné le 2 avril après avoir été lâché par l’armée.
Tayeb Beliz, 70 ans, avait été nommé président du conseil constitutionnel le 10 février, après le décès de Mourad Medelsy en février.
Beliz fait partie désormais des personnalités algériennes que les manifestants ne veulent pas voir gérer la transition dans le pays, considérant qu’il appartient au régime Bouteflika qui a dirigé l’Algérie pendant 20 ans.
Il a été ministre de la justice de 2003 à 2012, après avoir été président du conseil constitutionnel de mars 2012 à septembre 2013.
Il est entré ensuite au gouvernement comme ministre de l’intérieur avant d’être nommé ministre d’état conseiller du président de la république en 2015, dernier poste qu’il a occupé avant sa nomination au poste de président du conseil constitutionnel pour la deuxième fois.
Le conseil constitutionnel compte 12 membres dont le président et le vice-président sont nommés par le président de la république, deux membres élus par le conseil des députés, deux autres sont choisis par le conseil de la nation (sénat), deux par la cour suprême et deux autres par le conseil d’état, selon la constitution.