Un certain nombre de syndicats de la santé en Mauritanie ont menacé d’entamer un mouvement général de grève si le gouvernement ne satisfaisait pas leurs doléances, notamment l’application du protocole d’accord conclu entre le gouvernement et les médecins au début de cette année et prévoyant une augmentation des salaires.
Cette menace a été formulée samedi par le syndicat des médecins spécialistes, ceux de la santé publique, des sages-femmes et le syndicat national de la santé.
Les médecins ont demandé au gouvernement le paiement des arriérés des indemnités d’éloignement, la régularisation des dossiers d’avancement et de libérer les dossiers en suspens relatifs aux recrutements.
Les syndicats ont annoncé leur intention d’effectuer tous les lundis des sit-in devant le ministère de la santé et les centres de santé dans les capitales régionales pendant deux heures de temps, de 10 heures à 12 heures, et ceci dès le 29 avril.
Les syndicats estiment dans leur communiqué que l’état ne manque ni de moyens matériels, ni administratifs ni juridiques pour honorer ses engagements pour avoir mobilisé 3,8 milliards d’anciennes ouguiyas pour le paiement d’indemnités pour le personnel d’encadrement des différents ministères.
Les syndicats croient avoir décelé une volonté délibérée des autorités concernées de fuir leurs engagements notamment leur refus d’appliquer à temps le protocole d’accord conclus entre les deux parties qui a été signé le 13 mars dernier.
Les syndicats engagent la responsabilité du gouvernement sur les conséquences que pourrait avoir leur mouvement de grève sur les prestations médicales à dispenser pour les populations.
Les médecins, l’année dernière à la même époque, avaient entamé une série de protestations et de grèves pendant deux mois, avant de suspendre leur mouvement et d’entamer des négociations avec le gouvernement.
Les négociations avaient permis de conclure un accord qui prévoyait une augmentation des salaires, un accord que les syndicats accusent le gouvernement d’ignorer.
saharamedias