Plusieurs heures de discussion apparemment pour rien, c’est la conclusion des entretiens mardi soir entre l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz et le président et vice-président de la commission provisoire chargée de gérer l’union pour la république, parti au pouvoir, Seyidna Ali O. Mohamed Khouna et Boidjel O. Houmeid.
Ces deux hommes tentaient une médiation destinée à résoudre la crise que traverse cette formation politique alors que l’ancien président tient à continuer de jouer un rôle sur la scène politique dans le pays à travers l’UPR malgré son départ du pouvoir.
Selon les sources de Sahara Medias les deux hommes ont tenté, mais vainement, O. Abdel Aziz d’une sortie de crise qui lui garantit sa place à la condition qu’il se considère simplement comme ancien président sans aucun poste dirigeant ou d’orientation du parti au pouvoir et qu’il mette fin à ses tentatives politiques.
Mohamed O. Abdel Aziz aurait refusé systématiquement cette proposition considérant que le président Mohamed O. Cheikh Ghazouani n’avait pas respecté les termes de l’accord politique conclu entre eux.
Il a ajouté qu’il se considère le créateur du parti et sa référence et qu’il continuerait d’agir ainsi tout en refusant qu’il soit exclu du paysage politique du pays.
Nos sources affirment que tous les indicateurs confirment l’échec de cette médiation menée par les deux hommes et qui intervient après la rencontre entre le président Ghazouani et O. Houmeid la semaine dernière au cours de laquelle le vice-président de la commission provisoire chargée de gérer l’UPR avait proposé ses bon offices, une initiative à laquelle le président Ghazouani ne s’était pas opposé.
Cette médiation n’est pas la seule car l’administrateur-directeur général de la SNIM Moctar O. Djay avait rencontré plusieurs fois avec O. Abdel Aziz avant la tenue de la réunion de la commission à laquelle avait assisté l’ancien président au siège de l’UPR en novembre dernier.
L’ancien ministre des finances qui avait rencontré plusieurs fois Le président Ghazouani et son prédécesseur avait échoué à convaincre ce dernier de jouer un rôle politique au sein du parti au pouvoir.
Mohamed O. Abdel Aziz avait catégoriquement refusé la proposition de son ancien ministre et a insisté sur sa volonté de maintenir sa mainmise sur le parti.
Après toutes les médiations entreprises par des proches politiquement de Mohamed O. Abdel Aziz, il semble qu’on s’achemine inéluctablement vers une forme de fait accompli dont l’ancien président en ferait les frais à travers la tenue du congrès du parti et l’élection d’un directoire qui serait dans le giron du pouvoir actuel.