RFI Afrique - En Mauritanie, l'Assemblée nationale a adopté ce jeudi la résolution donnant le feu vert à la mise en place de cette commission d'enquête. Elle va travailler sur des cas de possibles malversations.
Désormais, les parlementaires mauritaniens doivent s'entendre sur la composition de cette commission d’enquête. Elle comptera neuf membres choisis en fonction du poids de chaque groupe à l'Assemblée. Une fois constituée, la commission aura six mois pour rendre son rapport.
Elle va enquêter sur sept dossiers de malversations supposées au sein de structures étatiques, durant la dernière décennie, et dans plusieurs secteurs, tels que l'urbanisme, l'énergie ou l'équipement.
La première du genre
Le rôle de cette commission est d'enquêter, d'identifier éventuellement les auteurs présumés de ces malversations supposées, mais pas de les juger. Elle pourra, en revanche, convaincre la justice d'enquêter à son tour.
Cette commission demandée par l'opposition a été acceptée par le parti au pouvoir. « Ce type de commission devrait être de la routine parlementaire », commente le député Boydiel Ould Houmeid, mais il reconnait cependant que « dans l'atmosphère actuelle, cette commission est très politique ». L'opposition, elle, se défend de tout réglement de compte.
Texte par :
Marie-Pierre Olphand