Cridem Culture - Vendredi 31 Janvier, la délégation de l’Union Européenne en Mauritanie accueillait de jeunes conteurs mauritaniens dans le cadre de la Huitième édition du Festival des sagesses populaires, organisé à l’initiative de l’Espace culturel Diadié Tabara Camara.
«Je pense que les contes, c’est un aspect très important de la culture d’un pays. C’est une culture typiquement africaine. Nous avons des contes en Europe, mais ils sont un peu différents, c’est souvent plutôt écrits, alors qu’ici, vous avez une tradition orale qui est très importante et qu’il faut évidemment conserver puisqu’elle peut se perdre. Tout ce qui est oral est moins tangible », a dit dans un mot de bienvenue, l’ambassadeur de l’Union Européenne en Mauritanie, Giacomo Durazzo.
«Je crois très fortement à cette valeur culturelle, à la promotion de ces histoires, qui ont un rôle fort dans l’éducation et la formation des jeunes. Elles véhiculent des traditions, des valeurs qui sont très importantes. Je suis très content de lancer cette activité ici, à la Délégation de l’Union Européenne. Je vois de jeunes conteurs, ça veut dire que la tradition se perpétue et se continue », a conclu M. Durazzo.
Ciré Camara, directeur de l’espace culturel Diadié Tabara Camara et initiateur du Festival des sagesses populaires, a exprimé sa satisfaction quant au soutien de l’Union européenne, avant d’adresser également ses remerciements aux différentes écoles qui l’accompagnent.
«Nous avons besoin de promouvoir le conte comme outil éducatif en Mauritanie. C’est gratuit, c’est dans notre culture, dans nos valeurs et alors, autant en profiter », a dit M. Camara.
Après ces mots échangés, de jeunes conteurs se sont succédés devant l’assistance qui a eu la sensation éprouvée de retomber dans l’enfance à travers mythes et souvenirs. Cette année, le Festival des sagesses populaires s’illustre par l’absence de conteurs professionnels étrangers.
Ciré Camara s’en explique à Cridem Culture : «On n’en est très déçus. Habituellement, on a un partenaire qui est le SCAC (Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France), à travers lequel on avait un conteur étranger. Cette année, ça n’a pas pu se faire, je n’ai pas bien compris toujours les raisons. Mais, c’est quelque chose qu’on déplore. L’apport des conteurs professionnels étrangers est très utile pour la promotion du conte. Quand tu vois ces jeunes conteuses et conteurs, les conteurs professionnels étrangers qui venaient lors des éditions passées, leur ont beaucoup apporté. Et il aurait fallu continuer ce travail-là. Et c’est regrettable ».
Après la Maison de l’Europe, le Festival des sagesses populaires va prendre ses quartiers au musée national de Nouakchott, à la Maison des quartiers à la Cité Plage, à l’Institut français de Mauritanie, pour montrer que « le conte est un espace d’expression pour les jeunes pour promouvoir des idées de diversité, de droits de l’Homme, de développement, de tolérance, de dialogue des civilisations et des cultures ».
Par Cridem Culture