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Objet connecté, informatique. Pixabay
Par :Dominique DesaunaySuivre
Tous les objets connectés en permanence à internet sont à la merci des pirates informatiques, estime le ministre britannique du Numérique. Mais la nouvelle loi qu’il a concoctée devrait en principe mieux protéger les citoyens du Royaume-Uni contre ces cyber-menaces qui pèsent sur l’Internet des objets.
Nouvel eldorado pour les firmes de la high-tech qui espèrent des retombées économiques gigantesques, les objets connectés en permanence au Web vont transformer irrémédiablement nos modèles de sociétés, ainsi que notre relation aux autres et au monde. Mais dit comme ça, c’est un peu abscons et ça fait peur ! Pourtant, rien de sorcier dans le concept qui se cache derrière cette révolution technologique, siglée IoT et signifiant « Internet of things » soit « Internet des objets ».
Il s’agit d’associer des puces électroniques aux choses qui nous entourent et de les connecter en réseau. Caméras vidéo, assistants vocaux, voitures, brosses à dents... des frigos, aux montres connectées en passant par les Smart Tv, d’ici à 2025, quelque 75 milliards d’objets que nous utilisons quotidiennement échangeront des données sur la Toile, sans aucune intervention spécifique de notre part.
Et c’est bien là le problème ! Les pirates pillent déjà nos informations personnelles en passant par ces objets connectés grand public, nous alerte le ministre britannique du numérique Matt Warman.
La nouvelle réglementation qui devrait entrer en vigueur incessamment après ce « Brexit », stipule que les appareils intelligents vendus au Royaume-Uni respecteront désormais trois exigences de sécurité. Ils devront obligatoirement avoir des mots de passe uniques et non par défaut comme c’est le cas actuellement, ce qui représente, et de loin, la porte d’entrée préférée des hackers. Pas d’option de « restauration des paramètres d’usine » qui offre aussi aux pirates de reconfigurer les appareils uniquement à leur main pour réaliser leurs méfaits.
Les constructeurs d’objets connectés proposeront des fonctionnalités sur leurs appareils permettant aux consommateurs de signaler les vulnérabilités. Leurs clients seront également informés sur la durée minimale durant laquelle leurs produits recevront des mises à jour de sécurité après la date d’achat.
L’objectif de cette réglementation est de forcer les géants du numérique à intégrer dès leur conception un système de sécurité efficace à leurs nouveaux produits, sous peine de perdre le marché de l’IoT au Royaume-Uni. Toutefois, cette volonté affichée de les contraindre par la loi relève peut-être de « Mission Impossible », tant que les industriels de la high-tech ne se mettront pas d’accord sur un standard de protection commun.
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