Etats-Unis: ex-chef de cabinet de Donald Trump, John Kelly, se lâche sur sa politique

sam, 15/02/2020 - 17:19

 Etats-Unis: ex-chef de cabinet de Donald Trump, John Kelly, se lâche sur sa politique

 RFI

L'ancien secrétaire général de la Maison Blanche John Kelly applaudit au passage de Donald Trump, à Washington, le 26 février 2018. REUTERS/Jonathan Ernst

Texte par : RFI

Au cours d’une conférence devant des étudiants mercredi 12 février, John Kelly, qui était le « chief of staff » ou secrétaire général de la Maison-Blanche jusqu’en janvier 2019, s’est livré à une critique en règle de la politique de Donald Trump tant sur sa politique étrangère et son discours contre les migrants que sur son procès en destitution, dont le témoin clé a été ensuite remercié par la présidence.

 Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve

Il était l’homme clé de la Maison-Blanche, le bras droit de Donald Trump, jusqu’à son départ en janvier 2019. Un an plus tard, John Kelly décide de se lâcher devant des étudiants du New Jersey et dresse la liste de ses désaccords avec Donald Trump, selon le magazine The Atlantic.

Le très respecté général Kelly dénonce d’abord le limogeage du colonel Vindman par la Maison-Blanche après son témoignage dans le procès d’impeachment contre Donald Trump : « Il a fait exactement ce que nous apprenons [aux recrues, NDLR], il a dit à son chef ce qu’il avait entendu », estime John Kelly. Cela au sujet du signalement effectué par Alexander Vindman après avoir écouté l’appel téléphonique dans lequel Donald Trump demandait au président ukrainien d’enquêter sur son rival démocrate Joe Biden. Soit l’appel à l’origine de l’impeachment.

Mais l’ancien « chief of staff » de la Maison-Blanche ne s’arrête pas là et dénonce aussi l’échec de la politique de Donald Trump, qui tendait la main au leader nord-coréen Kim Jong-Un, qu’il a rencontré à trois reprises. « Cela n’a pas marché, Kim s’est joué de nous. Il n’abandonnera jamais ses armes nucléaires », tranche John Kelly.

 Enfin, le général conteste l’utilité d’un mur anti-immigration à la frontière mexicaine et dénonce la rhétorique du président. Selon lui, les migrants « sont dans leur immense majorité des gens bien, pas tous des violeurs ou des meurtriers, ce n’est pas correct de les désigner ainsi », affirme celui qui avait pourtant soutenu la politique de Donald Trump.

Réaction vengeresse du président sur Twitter : « Chef de cabinet n’était pas un boulot pour lui. Le rythme lui manque, il ne peut pas rester silencieux ».