Adrar Info - Sur instruction du présiendt Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani,a Snim a alloué 800 millions et 900 millions d’anciens ouguiyas, respectivement aux régions de Dakhlet Nouadhibou et le Tiris Zemmour.
Ces instructions du président de la république entrent dans le cadre, et en application, de son programme électoral "Ta3ahoudati"(mes engagements), qui vise à réduire la pauvreté et élever le niveau de vie des citoyens.
Au risque, que ces montants affectés aux deux régions, ne soient pas orientés vers leurs vrais destinataires, les retraités de la Snim, attirent l’attention des autorités publiques, l’administrateur directeur général de la Snim et le directeur de la fondation caritative de l’entreprise sur les points suivants :
- Les populations des régions de Nouadhibou et surtout Zouerate sont à majorité, des retraités qui ont servi la Snim, bien avant indépendance du pays, par le fait qu’ils sont les premiers habitants dans ces régions à construire des habitations et à s’installer en tant que citadins.
- De père en fils,des hommes et femmes ont consacré leur jeunesse , à œuvrer pour que la Miferma puis la Snim , puisse continuer à contribuer à l’économie nationale et à toujours améliorer le produit intérieur brut(PIB) dans le pays.
- Grace aux devenus aujourd’hui,retraités, la Snim a pu surpasser les nombreux obstacles auxquels, elle fut confrontée (baisse periodique du prix du fer mondial, guerre du Sahara, aléas liés aux soubresauts et changements politiques au sommet de l’Etat , catastrophes accidentelles etc..)
- Les devenus aujourd’hui retraités ont, avant que la capitale Nouakchott ne soit bâtie, éventré la montagne pour creuser le tunnel de Choum, aux fins d’ éviter au pays ,des contraintes qu’imposerait le royaume voisin d’Espagne et ont posé un chemin de fer, long de 780 km , dans un désert des plus austères et des plus rigides du monde.
- Les retraités d’aujourd’hui, ont sacrifié la vie de neuf ( 9) de leurs collègues et des dizaines de blessés, le 29 Mai 1968, pour exiger des dividendes plus importants ,tirés des ventes du minerai sur les marchés européens, au profit du budget de l’Eta mauritanien et aux travailleurs mauritaniens
- Les retraités sont ceux là mêmes, qui ont, dés l’enclenchement de la guerre du Sahara , versé l’équivalent de 3 jours de leurs salaires, en guise de » contribution à la défense nationale » et ce,pendant les cinq années qu’a duré cette malheureuse guerre.
- Les retraités ont bravé, toutes les circonstances affligeantes survenues, à la suite de l’attaque meurtrière ,le 1er mai 1977, par le polisario, de la ville de Zouerate, en colmatant rapidement toutes les brèches professionnelles apparues à la suite du départ précipité des expatriés…etc..etc…
- Les retraités qui ont accompli leur mission et quitté l’entreprise avant 2014, ont été victimes d’une fausse interprétation de la loi relative au calcul de la prime « départ à la retraite » , leur faisant perdre plus de 20% de leurs droits pécuniaires, comparativement aux autres employés des sociétés exerçant en Mauritanie
Ceci étant, les retraités SNIM se sont toujours organisés ou tenter de le faire, pour chercher à soumettre les problèmes qu’ils affrontent aux autorités publiques
. Si les cadres ont , à travers l’association des anciens de la Snim , que présidaient El Haj Moustapha Chabarnoux puis Abdellahi Ould Oudaa (avant de devenir ministre), vus, leurs diplômes et expériences, ont réussi,timidement,à faire intégrer certains d’entre eux, dans certaines administrations , établissements publics et directions politiques, ce n’est pas le cas des ouvriers et agents de maitrise.
Aujourd’hui , ces retraités, ouvriers et agents de maitrise, plus à Zouerrate ,qu’à Nouadhibou, vivent des conditions de vie ,des plus plus déplorables et des plus inconvenantes, en raison du fait qu’ils ne subsistent que par le truchement de la très faible pension trimestrielle, provenant de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Leur association que dirige Mohamed Salek Ould Boullah (ancien service géologie) regroupe une longue liste comprenant la plupart des retraités encore en vie et dispose de nombreux projets et recommandations qui, s’ils sont réalisés ,soulageraient quelque peu,ces femmes et ces hommes, qui n’ont connu et ne connaissent que la SNIM.
Les pouvoirs publics, l’ADG et le directeur de la fondation caritative SNIM,en soutenant ces retraités n’auraient fait qu’accomplir un devoir moral et s’acquitter d’un droit, devenu, une exigence humaine.
Ely Salem Khayar