Le président du Conseil de l'UE, Charles Michel (C), la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen (R), et le président turc Tayyip Erdogan (L) avant leur réunion au siège de l'UE à Bruxelles, le 9 mars 2020. John Thys/Pool via REUTERS
Texte par :Pierre Benazet
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait lundi 9 mars en fin de journée une visite éclair à Bruxelles. Il a rencontré d’abord le Secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, puis les représentants de l’Union européenne (UE). Il est reparti le soir pour Ankara sans avoir obtenu d’engagements très concrets et la discussion a surtout acté les désaccords sur la question migratoire
De notre correspondant à Bruxelles,
Le seul résultat tangible de la visite-éclair de Reçep Tayyip Erdogan à Bruxelles ce 9 mars est la mission confiée au chef de la diplomatie européenne et à son homologue turc de faire un diagnostic de l’application des accords euro-turcs de 2016.
Les Européens n’ont pas accueilli autant de réfugiés qu’ils l’avaient promis et n’ont guère versé plus de la moitié des six milliards d’euros promis pour aider les migrants présents en Turquie. Mais pour que les Vingt-Sept s’en tiennent à leurs engagements, la Turquie devrait réduire une pression migratoire à la frontière grecque qualifiée, ici, de « politiquement motivée ».
« Je pense c’est un pas dans la bonne direction, mais il y a du travail encore que nous devons accomplir ensemble pour tenter de bonne foi et avec bonne volonté de voir comment on peut veiller à ce qu’il y ait une désescalade, à ce qu’il y ait de la modération », a commenté sur Twitter, le président du Conseil européen, Charles Michel.
Reçep Tayyip Erdogan est donc reparti en Turquie sans promesse ni de financement supplémentaire ni de soutien sécuritaire face à la situation en Syrie. Pour les Européens, le soutien à la fermeture des frontières grecques reste donc de mise et la Turquie se doit de respecter les accords euro-turcs de 2016 et donc de maintenir les migrants sur son territoire.