Le Burkina Faso comptait en septembre 2019 plus de 300 000 déplacés à cause des attaques jihadistes dans le nord du pays. AFP Photos/ISSOUF SANOGO
Texte par :Yaya Boudani
Au nord du Burkina Faso, au moins 43 personnes ont trouvé la mort, dimanche 8 mars, dans la région du Nord. Selon plusieurs sources, des groupes d’autodéfense ont ciblé les villages de Dinguila et Barga, dans la province du Yatenga. Ils ont effectué une descente dans ces villages en représailles contre des individus présentés comme des terroristes. Se référant aux assaillants, les autorités parlent, elles, « d’hommes armés non identifiés ».
Avec notre correspondant à Ouagadougou,
« Dimanche [8 mars], des attaques ont été perpétrées dans les villages de Dinguila et Barga », indique le ministre de la Communication du Burkina Faso, dans un communiqué. Selon des sources locales, des groupes d’autodéfense ont attaqué ces villages en représailles à des attaques terroristes. Raison invoquée : ces localités serviraient de refuge à des terroristes présumés.
Calme précaire
Des individus présentés comme des terroristes et chassés depuis la frontière malienne se seraient refugiés auprès des habitants de Dinguila et Barga. Cette attaque a fait 43 victimes, selon le bilan provisoire. Les blessés, au nombre de six, ont été évacués dans un centre hospitalier pour une prise en charge.
Les habitations ont été saccagées et incendiées. Les forces de défense et de sécurité ont été déployées sur les lieux pour ramener le calme « mais pour combien de temps ? », s’exclame un habitant de la région.
Les ministres de la Défense et de l’Administration du territoire se sont rendus également sur place, au lendemain de cette attaque, selon le ministre de la Communication.