Le360 Afrique - Dans la lignée de ses efforts visant à attirer un plus important flux d’investissements étrangers, la Mauritanie s'achemine vers la révision des conditions d’octroi de ses visas d’entrée sur son territoire.
Les autorités ont donc décidé de créer un comité interministériel chargé de réexaminer les conditions d’attribution du visa d’entrée dans le pays.
Présidé par le Premier ministre, Ismaël Bedde Ould Cheikh Sidya, ce comité interministériel a tenu sa première rencontre le lundi 10 mars, une réunion qui a eu trait à «l’étude des voies et moyens susceptibles de permettre une révision du système actuel d’attribution de visas d’entrée sur le territoire national».
L’objectif de cette démarche est «de simplifier les procédures d’attribution de visas pour les adapter aux exigences de la promotion de l’investissement extérieur et du tourisme, suivant des règles claires, sûres et conformes aux normes et règlements diplomatiques internationaux en vigueur, en tenant compte des impératifs de sécurité du pays».
Les résultats de la première rencontre du comité interministériel chargé de la révision des conditions d’attribution du visa d’entrée sur le territoire de la Mauritanie portent sur la création «de deux sous-comités».
Le premier sous-comité a pour principale mission «la revue et l’évaluation de l’Action de l’Agence Nationale pour le Registre de la Population et des Titres Sécurisés (ANRPTS)».
Créée en 2011, afin d'assurer la mise en œuvre d’un état civil biométrique, l’Agence Nationale du Registre de la Population et des Titres Sécurisés (ANRPTS) est actuellement sous le feu des critiques des communautés négro-africaines de la Vallée du fleuve Sénégal, qui la jugent comme étant un outil d’exclusion.
Le deuxième sous-comité est quant à lui «chargé du réexamen des frais de visa et de la création des conditions nécessaires à l’introduction du système de plate-forme électronique pour l’octroi de visa, en coordination avec les missions diplomatiques et consulaires».
La Mauritanie délivre actuellement des visas d'entrée sur son territoire à partir de ses représentations diplomatiques, consulaires et même au débarquement à l’aéroport international de Nouakchott, moyennant le paiement d’une taxe de 55 euros pour les ressortissants de plusieurs pays, notamment les pays occidentaux.
Les citoyens des pays membres de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), à l’exception du Maroc, et les ressortissants de plusieurs pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) -Sénégal, Gambie, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Niger- sont exempts de visa.
Au cours des dernières semaines, le gouvernement mauritanien a annoncé la création d’un Conseil Supérieur de l’Investissement (CSI) et adopté une feuille de route pour améliorer davantage le climat des affaires.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya