8,5 millions de masques sont arrivés à l'aéroport de Paris-Vatry, chargés de masques en provenance de Chine, le 30 mars 2020. THOMAS PAUDELEUX / ECPAD / AFP
Texte par :RFI
Les masques arrivent de Chine. Depuis ce dimanche 29 mars, la France en a reçu 13,5 millions. Les masques de type FFP2 sont particulièrement réclamés par les soignants. Au total, près d'un milliard de masques chinois sont attendus sur le sol français.
Le « pont aérien » contre le coronavirus a commencé entre la Chine et la France. Un avion cargo transportant 8,5 millions de masques médicaux a atterri ce lundi 30 mars à l'aéroport de Paris-Vatry. Arrivé peu après 14h sur un tarmac étroitement surveillé par les forces de sécurité, l'appareil contenait « environ 7 millions de masques » commandés par l'État, ainsi que « d'autres issus de dons faits à la France par des entreprises chinoises », a indiqué le préfet de la Marne, Pierre N'Gahane. Une centaine de gendarmes ont été déployés pour sécuriser l'aéroport et escorter les convois vers les dépôts des centres régionaux de santé.
Un autre vol est prévu cette semaine pour acheminer 13 autres millions de masques. Ce dimanche soir, la France avait déjà réceptionné une première livraison de plus de 5 millions de masques en provenance de Shanghai. 80 % de ces masques sont de type FFP2, réclamés par les professionnels de santé qui les préfèrent aux simples masques chirurgicaux.
Critiqué par les personnels soignants comme par l’opinion publique, le gouvernement prend la pénurie de masques à bras le corps. Le pont aérien entre la Chine et la France prévoit 4 rotations par semaine depuis Shenzhen et Shanghai de cargos chargés de masques afin de combler la pénurie.
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Emmanuel Macron dans une usine de masques près d'Angers
De son côté, le président Emmanuel Macron se rend ce mardi matin près d'Angers dans l'usine de masques de la PME Kolmi-Hopen, le plus gros des quatre producteurs français. Cette usine de masques FFP2 et chirurgicaux, située à Saint-Barthélémy-d'Anjou, tourne désormais 24 heures sur 24 pour accroître sa production. Face à la maladie qui se propage et à la polémique qui enfle, le chef de l'État veut « montrer la mobilisation exceptionnelle de notre industrie pour faire face aux besoins liés à la crise du Covid-19 », a expliqué l'Elysée.
Le quotidien Ouest-France a cependant rappelé la semaine passée la fermeture controversée il y a moins de deux ans de la principale usine de fabrication de masques en France. Ce site, qui pouvait fabriquer 200 millions de masques par an, situé à Plaintel, dans les Côtes-d’Armor, a fermé fin 2018.
La hausse de la production dans les quatre entreprises françaises de masques restantes va permettre de porter la production nationale de 15 millions à 40 millions de masques par mois courant avril. Ce qui donnera à La France une capacité de dix millions d’unité par semaine. Mais les besoins hebdomadaires des personnels soignants s'élèvent à 40 millions. Pour combler ce déficit, le pays compte donc entièrement sur la Chine pour lui livrer au total un milliard de masques.
(Avec AFP)