- Les cours du pétrole dégringolent à nouveau
Les Echos - Le report d'une réunion entre l'Opep et la Russie fait rechuter les prix du pétrole brut ce lundi en Asie et éloigne la perspective d'un accord permettant de soutenir les cours. Les marchés du brut dévissent depuis le déclenchement d'une guerre des prix, il y a deux semaines, entre l'Arabie saoudite et la Russie.
Un début de semaine dans le rouge pour le pétrole. Ce lundi, les cours accusaient une forte chute en Asie, après le report d'une réunion entre le cartel de l'Opep et la Russie. De quoi décevoir à nouveau les investisseurs qui espéraient la conclusion d'un accord permettant de soutenir les cours.
Le baril américain de WTI pour livraison en mai reculait de 5,3 %, à 26,83 dollars peu avant 3 heures GMT, regagnant un peu de terrain après avoir plongé de 8 % dans les premiers échanges en Asie. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin cédait, lui, 3,1 %, à 33,04 dollars.
Coronavirus et guerre des prix
Les marchés du brut ont plongé depuis le déclenchement d'une guerre des prix il y a deux semaines entre l'Arabie saoudite et la Russie. Cette guerre de tranchées fait suite à un désaccord sur la stratégie à adopter pour soutenir les cours. L'Arabie saoudite a ouvert les vannes de sa production et fait dévisser les cours, espérant faire fléchir la Russie.
Parallèlement, la demande d'or noir a fondu, alors que la pandémie de coronavirus et les mesures drastiques de restrictions des mouvements mises en place par les Etats pour tenter de l'enrayer paralysent l'activité économique sur une grande partie du globe. Les prix avaient toutefois rebondi la semaine dernière après des tweets de Donald Trump annonçant la réunion de ce lundi et laissant espérer une fin de la guerre des prix.
Le président américain avait même surpris les investisseurs en indiquant « espérer et s'attendre » à une baisse de la production d'environ 10 millions de barils par jour, et peut-être bien plus. Vendredi, Moscou a indiqué être prêt à discuter d'une réduction des volumes de production de quelque 10 millions de barils par jour.
Mais pour Stephen Innes, responsable de la stratégie des marchés mondiaux chez AxiCorp, « les courtiers restent très sceptiques sur la probabilité d'un accord, et si cela se confirme, il devrait être malheureusement insuffisant à compenser l'offre débordante ». Selon les autorités d'Azerbaïdjan, pays producteur de pétrole non-membre du cartel, la fameuse réunion est décalée à jeudi.
AFP