- Éducation Nationale – Quel scénario de reprise ?
Le Calame - Selon une note préparée par les trois ministères mauritaniens de l'Enseignement et présentée au Premier ministre Ismaël ould Bedde ould Cheikh Sidiya, qui préside le comité de suivi du Covid-19, trois scenarii seraient envisageables pour la reprise des cours dans les établissements scolaires du Fondamental, du Secondaire et du Supérieur.
Le premier propose de reprendre les cours dès le début du mois de Mai et justifie ce choix par le fait que deux-tiers des programmes scolaires ont été parcourus et que la période s'étalant entre début-Mai et fin-Juin suffirait à accomplir le tiers restant.
En ce cas de figure, les trois ministères en charge de l'Éducation proposent que les examens soient effectués au cours de la première semaine du mois de Juillet. Le second scénario propose de reprendre les cours le 26 Mai, c'est à dire deux ou trois jours après la fête de l’Aïd El Fitr.
Les défenseurs de cette option recommandent de prendre en considération les acquis cités dans le scénario 1 et consacrer la période du 26 Mai au 31 Juillet au rattrapage des cours et à l'organisation des examens.
Le troisième scénario propose de programmer les réouvertures au 1er Septembre pour réserver également deux mois au rattrapage des cours, avant d'organiser les examens dans la première semaine de Novembre. Si ce scénario est retenu, la note propose de reporter le début de l’année scolaire 2020/2021 entre le 20 et le 28 Novembre. Et de recommander, dans les trois cas de figure, des mesures d'accompagnement impératives à un retour ordonné des études.
Parmi ces mesures, citons par exemple l'annonce de la reprise quatre à cinq jours avant sa date et diverses précautions sanitaires encore à préciser par le ministère de la Santé, comme la désinfection des locaux, le port de masques, gants et autres outils de protection.
Les ministères recommandent également la poursuite de l'enseignement à distance, avec amélioration substantielle des moyens techniques et pédagogiques, modalités de suivi et d'évaluation, et le lancement de vastes campagnes de sensibilisation à tous les niveaux : associations de parents d'élèves, apprenants, enseignants, syndicats etc.
Les trois ministres demandent encore l'allocation de ressources spéciales pour garantir l'efficacité des mesures d'accompagnement, insistant sur l'obligation d'orienter ces ressources entre tous les ordres de l'enseignement.
Enfin, la note évoque la nécessité de procéder à une évaluation chiffrée des besoins et de la soumettre dans les plus brefs délais à l’approbation du Gouvernement.