Kassataya - Depuis quelques jours, l’ancien président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz, est au cœur d’un scandale de branchements frauduleux d’électricité et de non paiements de différentes factures d’électricité à la société mauritanienne d’électricité (SOMELEC).
Ce scandale d’un montant de plus de 162 millions d’ouguiyas qui a été révélé par le site d’information Al Akhbar correspondrait à la période où ce dernier était président de la république.
Ces impayés concernent aussi bien des habitations à usage privé que des unités agro-industrielles appartenant à l’ancien président ou à son entourage proche.
Pourtant, en fouillant dans ses archives, la rédaction de Kassataya était surpris de retrouver une conférence de presse du 13 août 2013 dans laquelle, répondant aux questions de Abdoulaye Diagana, l’ancien président Mohamed Abdel Aziz qui se targuait d’avoir redressé la société nationale d’électricité, soutenait fermement « … qu’excepté le palais présidentiel tout le monde payait l’électricité y compris les ministres.
Celui qui soutenait avoir mis fin à la fraude massive et redressé la Somelec par une gestion transparente, est aujourd’hui poursuivi par cette dernière pour fraude à l’électricité, branchements illégaux et impayés de factures.
Déjà en 2009 la presse faisait état d’un rapport de la Somelec qui épinglait entre autres scandales de gestion, l’installation de groupes électrogènes pour le compte de dignitaires de l’ancien régime dont le président actuel Mohamed Cheikh Ould Ghazouani qui était à cette époque directeur général de la sûreté nationale.
En survolant cet article publié sur Cridem on pouvait lire : Il s’agit des maisons de l’ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, de l’ex Directeur Général de la Sureté Nationale (l’actuel chef d’état-major de l’armée, le Général Mohamed Ould Ghazouini), l’ex chef d’Etat-major de la garde républicaine (le président Mohamed Ould Abdel Aziz), ainsi que du directeur du cabinet du président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (Cmjd), Mohamed Lemine Ould Dahi. Toutes ces installations ont été faites sans la constitution préalable d’un dossier juridique.
Ce scandale de fraude à l’électricité incriminant l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sort au moment où ce dernier est convoqué par une commission d’enquête parlementaire qui doit se pencher sur les potentiels malversations sur les 10 ans de sa gouvernance.
Kassataya
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