Burkina Faso: 8 militaires tués dans une attaque près de la frontière du Niger
Le Figaro - Huit soldats burkinabé ont été tués ce lundi 11 mai lors d'une attaque jihadiste à Kankanfogouol, localité située dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger, ont indiqué ce mardi à l'AFP des sources sécuritaires.
Un précédent bilan de sources de sécurité lundi avait fait état d'au moins quatre militaires tués et quatre portés disparus dans cette attaque jihadiste. «Les corps des militaires portés disparus ont été retrouvés sans vie lors du ratissage, portant le bilan des victimes à huit», a déclaré une source sécuritaire de haut de rang.
L'attaque a eu lieu lundi lorsqu'une «équipe du détachement militaire de Sebba, en patrouille, a été la cible d'une embuscade menée par des groupes armés terroristes à Kankanfogouol» avait indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
«Kankanfogouol est situé à quelques kilomètres du Niger et les groupes armés passent d'un côté à l'autre de la frontière, menant ainsi des attaques dans les deux pays», avait expliqué cette source.
«L'urgence sanitaire liée à la lutte implacable contre le Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les impératifs sécuritaires. Nous sommes tenus de rester en éveil sur ces deux fronts, et je tiens ici à saluer l'engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité», a écrit sur Twitter le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, qui n'évoque cependant pas cette attaque.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 850 morts depuis 2015, et contraint près de 840.000 personnes à fuir leurs foyers.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes malgré l'aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5100 hommes dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane. Le centre du Sahel est touché par les violences jihadistes qui ont fait 4000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.
Le Figaro avec AFP