Le360 Afrique - La pandémie du coronavirus, dont un premier cas testé positif a été signalé en Mauritanie le 13 mars dernier, entraîne des effets catastrophiques sur le secteur hôtelier, avec la fermeture de la quasi-totalité des établissements, qui ont placé leur personnel en situation de chômage technique.
Sidi Mohamed Charrouck est le directeur général du Nouakchott Hotel, situé en face du premier Centre International des Conférences de Nouakchott, l'un des rares établissements hôteliers restés ouverts malgré l'épidémie dans le pays, et ce, même sans clients.
Il explique la situation qui prévaut dans ce secteur d'activités et évoque d'énormes difficultés d'ordre économique et social. Ce haut cadre de l'industrie hôtelière indique ainsi que l'établissement qu'il dirige continue continue à payer les salaires des employés.
Le personnel est appelé à assurer un service minimal, en se relayant tous les quinze jours, alors que le restaurant de l'hôtel est fermé et les que ses chambres sont vides.
Malgré ce contexte inédit et extrêmement préjudiciable, l’hôtel a continué à supporter ses charges fixes (factures électricité, eau et diverses autres taxes), indique aussi Sidi Mohamed Charrouck.
Pour le moment, aucun soutien n'a encore été décidé de la part du gouvernement, malgré une rencontre au cours de laquelle les acteurs du secteur avaient été invités à exprimer les problèmes auxquels ils sont confrontés, dans la perspective d’une assistance de l'Etat, comme cela a pu être le cas dans d’autres pays.
De fait, les hôteliers de Mauritanie attendent toujours «leur part» du Fonds de Solidarité Nationale qui a été mis en place dès les débuts de la pandémie, afin d'en atténuer les effets induits dans le pays.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
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