Mondafrique - Mohamed Abdallahi ould Yaha, un oligarque particulièrmene tproche de l’ancien président Ould Abdel Aziz (2008-2019), est dans le collimateur des nouvelles autorités.
Ce proche entre les proches de l’ex président a été entendu par la Commission d’enquête parlementaire sur certains dossiers obscurs du règne de l’ancien président, rapporte la lettre «Africa Intelligence». A travers lui, c’est l’ex chef d’Etat que les autorités mauritaniennes cherchent à atteindre.
Mohamed Abdallahi ould Yaha, l’homme d’affaires incontournable des multinationales opérant en Mauritanie sous le règne de l’ancien président(pêche, pétrole et mines), se retrouve dans l’œil du cyclone.
Inexistante en 2013, sa société est depuis devenue la partenaire logistique privilégiée de Kinross, Total, Kosmos Energy, etc.
Sept dossiers sensibles
Le puissant homme d’affaires vient d’être entendu par une commission d’enquête parlementaire sous la présidence de Maître Habib ould Diah, député de l’Union pour la République (UPR), le principal parti de la majorité qui s’est retourné contre son ancien mentor.
Cette commission est chargée de faire la lumière sur une décennie de gouvernance sous le magistère de Mohamed ould Abdel Aziz. Elle travaille sur sept affaires ayant défrayé la chronique ces dernières années: la gestion de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) et sa fondation, les attributions de marchés publics dans le domaine de l’énergie, la gestion du foncier à Nouakchott, les concessions au niveau du port de Nouakchott et le contrat avec la société chinoise «Poly Hong Dong Fisheries» en matière de pêches.
Les députés enquêteurs se sont attaché l’assistance de trois cabinets internationaux, ayant remporté un appel d’offres devant 17 concurrents: la firme britannique Taylor Wessing (aspects juridiques et de procédure), Matine Consulting (Tunisie-spécialisé dans les audits) et Gibraltar Advisory (Infrastructures).
Les résultats de ces audits pourraient éventuellement déboucher sur des poursuites judiciaires «en cas d’indices graves et concordants, pouvant être rattachés à des faits de corruption, ou toute autre infraction liée à la violation des règles d’attribution des marchés publics.
La rédaction de Mondafrique