Capital - Proche de l'ex-chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika, l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout, qui dirigeait un important réseau de concessionnaires et possédait une usine d'assemblage du constructeur sud-coréen Hyundai, a été condamné à 16 ans de prison ferme par la justice algérienne.
En Algérie, les peines de prison continuent de pleuvoir sur de nombreux hommes politiques et capitaines d'industrie proches de l'ex-chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 sous la pression de l'armée et d'un soulèvement populaire.
Lors d'un nouveau procès pour corruption, la justice algérienne a prononcé de lourdes peines à l'encontre d'ex-ministres et du poids lourd de l'automobile Mahieddine Tahkout, un des plus influents hommes d'affaires de l'ère Bouteflika.
Mahieddine Tahkout, qui dirigeait un important réseau de concessionnaires et possédait une usine d'assemblage du constructeur sud-coréen Hyundai, a été condamné à 16 ans de prison ferme, a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Me Khaled Bourayou.
Le tribunal de Sidi Mhamed à Alger a suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé 16 ans d'emprisonnement pour M. Tahkout, a-t-il ajouté. Il a été condamné pour "obtention de privilèges, d'avantages et de marchés publics en violation de la législation" et "blanchiment d'argent" avec ses deux frères et son fils, qui se sont vu infliger sept ans de prison ferme chacun.
Les deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyhia et Abdelmalek Sellal, déjà lourdement condamnés pour d'autres affaires de corruption, ont été condamnés à 10 ans de prison ferme chacun, selon l'avocat.
Proche de l'ex-chef d'Etat, Mahieddine Tahkout était en détention provisoire depuis juin 2019. Petit commerçant, il a fait fortune en constituant une flotte de bus et en obtenant des marchés publics dans le secteur des transports universitaire et urbain. Il s'agit du quatrième grand procès pour corruption de l'ère Bouteflika.