RFI Afrique - Alors que l’Assemblée nationale a approuvé mercredi 29 juillet un rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz, les regards sont désormais tournés vers la justice et la longue liste d’accusations de détournement, corruption, entre autres par l’ancien président et des personnalités de son régime.
Le parti islamiste Tawassoul craint toutefois que ce rapport « ait le même sort que d’autres » : sans suite.
Le parlement a recommandé des poursuites judiciaires contre les accusés de détournement de biens publics cité dans le rapport. Un défi lancé aux autorités mauritaniennes, selon Saleck Sidi Mahmoud, vice-président du parti islamiste Tawassoul.
« Nous pensons que la volonté politique du gouvernement est mise à l’épreuve : si le régime se débarrasse des responsables cités dans le rapport, cela ne ferait qu’encourager la justice, le contraire serait décevant et traduit une absence de volonté pour lutter contre la gabegie », a affirmé cette figure de la principale force de l’opposition.
Le parti Tawassoul invite le pouvoir à faire preuve de fermeté en matière de lutte contre la gabegie financière. Faute quoi, le rapport de la commission d’enquête parlementaire, n’aura servi à rien.
« Au niveau de notre parti Tawassoul, nous manifestons une certaine inquiétude, car nous craignons que ce rapport ait le même sort que d’autres rapports, tels que ceux de la Cour des comptes, qui sont restés, pour le moment, sans suite », s’inquiète Saleck Sidi Mahmoud.
La justice mauritanienne fera son travail le moment venu promet le ministre de la Justice Haïmoud Ould Ramdam.
Avec notre correspondant à Nouakchott,
Salem Mejbour Salem
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