La Tribune Afrique - L’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas retrouvé son domicile lundi soir après avoir répondu à une convocation de la police de répression des crimes économiques. Ses avocats dénoncent une « détention arbitraire ».
Mohamed Ould Abdel Aziz a répondu hier, lundi 17 août, à une convocation de la police de répression des crimes économiques au siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). L'ex-président mauritanien a été auditionné dans le cadre des enquêtes autour du fameux rapport de la commission parlementaire sur sa gestion de la chose publique pendant ses années à la tête du pays, de 2008 à 2019.
Selon la presse mauritanienne, ce rapport « fait état de plusieurs irrégularités au sein de l'appareil de l'Etat et dans la gestion des sociétés à capitaux publics ». Jusqu'au moment où, nous publions cet article, l'ex-président n'a toujours pas retrouvé son domicile. Depuis hier, l'entourage de Mohamed Ould Abdel Aziz ne décolère pas.
Ses proches estiment qu'il a été « kidnappé » et demandent « sa remise en liberté », selon le communiqué publié hier par Isselkou Ahmed Izidbih, ancien ministre des Affaires étrangères. En conférence de presse dans la soirée de lundi, les avocats de l'ex-président ont estimé qu'il est « détenu arbitrairement » et dénoncé le fait qu'ils ont tous été privés de prendre part à l'audition de leur client. Ils appellent les autorités mauritaniennes au « respect des procédures légales ».
Cela fait un moment déjà que la pression s'exacerbe autour de Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon l'AFP, l'ex-président aurait ignoré une première convocation début juillet émanant de la commission parlementaire à l'origine du rapport qui fait peser des soupçons contre lui. Dans le cadre de ces enquêtes, plusieurs ex-ministres ont déjà été entendus.